Il n’y a pas que McLaren-Honda qui souffre cette année en termes de fiabilité moteur. Sebastian Vettel est déjà presque arrivé à sa limite de turbos et devrait écoper d’une pénalité en cours d’année. Quant à Valtteri Bottas, il a disputé le Grand Prix d’Espagne sur un moteur vieux de quatre courses – et qui a rendu l’âme en cours d’épreuve.
Ces exemples démontrent que les motoristes ont poussé, comme l’assure Toto Wolff, « à leur limite absolue », les performances des V6 – ce qui se ressent forcément sur le niveau de fiabilité
« Vous ne pouvez pas vous permettre de laisser filer un dixième de seconde dans un combat comme celui entre nous et Ferrari » explique le directeur de Mercedes.
« C’était triste de perdre 15 points précieux avec l’abandon de Valtteri alors qu’il était troisième. Nous avons identifié la cause du problème qui était le turbo. Nous n’avions jamais eu cette panne avant, ce qui montre qu’il faut redoubler de vigilance. C’est un sport technique et si on flirte avec la limite, on rencontre des problèmes techniques ».
Les risques d’un appétit trop grand sont néanmoins conséquents. Valtteri Bottas, après son abandon en Catalogne, est bien placé pour en témoigner.
« Marquer zéro point lors d’une course, ça pourrait faire mal à la fin. Si Lewis Hamilton avait eu le même problème à Barcelone, Sebastian Vettel aurait maintenant plus de 30 points d’avance » explique le Finlandais.
La fiabilité pourrait ainsi être un des arbitres de ce duel passionnant au sommet du championnat. En 2016, la panne moteur de Lewis Hamilton en Malaisie lui avait coûté probablement le titre…