On parle régulièrement du ‘gommage’ de la piste, au fil d’un weekend de Grand Prix, en particulier sur de nouveaux circuits ou sur des circuits peu utilisés. Mais de quoi s’agit-il précisément ?
Le terme gommage fait référence au phénomène de dépôt de gomme sur la trajectoire par le passage régulier des monoplaces au cours des essais. Une couche de gomme se forme sur la piste et est progressivement compactée, augmentant le niveau d’adhérence.
En même temps, les voitures nettoient la piste – poussière et autres saletés peuvent se coller sur les pneus ou être soufflées hors de la trajectoire, où elles côtoieront les boulettes de gomme perdues par les pneus au fil du weekend.
L’arrivée de Pirelli n’a pas eu d’effet sur le phénomène, les différents pneus développés par le manufacturier italien ne semblant pas particulièrement plus tendres ou collants que les pneumatiques précédents. Si le gommage n’est pas plus important, les boulettes sont en revanche bien plus nombreuses – conséquence d’un taux de dégradation plus élevé.
Le tracé du circuit entre également en ligne de compte. Plus il y a de virages, plus les pneus déposent de gomme. Les circuits urbains sont ceux sur lesquels le gommage est le plus important – Monaco en particulier, mais aussi Melbourne, Singapour et Valence.
La conséquence du gommage est une amélioration des temps au tour. Sur les circuits cités précédemment, cette amélioration peut atteindre 5.5% entre le début des essais et la qualification.
En Corée, la saison dernière, les temps dans le premier secteur ont amélioré de 3.2% entre les premiers essais et la qualification. Le deuxième secteur a vu une amélioration de 6.2% et le troisième de 6.7%.