Vijay Mallya est toujours dans la tourmente judiciaire. Le propriétaire de Force India fait l’objet d’une requête d’extradition de la part du gouvernement indien. En dépit de cette menace, il essaie toujours de mener une vie normale en Angleterre, et assiste par exemple au tournoi de tennis Wimbledon ces derniers jours – sans compter ses apparitions au Royal Ascot, une course prestigieuse d’équitation.
L’Inde ne manque-t-elle toutefois pas trop à l’homme d’affaires ?
« Il n’y a rien qui pourrait me manquer. Toute ma famille proche est soit en Angleterre soit aux USA. Personne en Inde. Toute ma belle-famille est originaire d’Angleterre. »
En raison de prêts et de certains montages financiers effectués pour le compte de son ex-compagnie Kingfisher Airlines, Vijay Mallya doit, selon le fisc indien, près de 1,4 milliard d’euro à son pays natal. Il dénonce plutôt un acharnement judiciaire.
« Cette chasse aux sorcières contre moi dure depuis longtemps. Je n’ai absolument rien fait de mal. En fait, je suis heureux que ce soit finalement un tribunal anglais qui me juge, un tribunal impartial. Donc nous verrons comment cela se passe. »
La justice britannique décidera donc si la requête d’extradition sera acceptée. L’audience commencera en décembre et s’allongera sur deux semaines. En attendant, Vijay Mallya ne peut quitter le territoire britannique.
C’est donc seulement à Silverstone qu’il pourra faire sa première apparition dans les paddocks cette saison – et il s’en réjouit.
« J’apprécie cette ambiance, j’apprécie de rencontrer tous les invités et les sponsors, et de marcher dans le paddock. »
« Quand j’ai commencé, je me rendais sur chaque course, au point que cela devienne fatiguant – 20 courses dans l’année. Si vous regardez mon rôle dans l’équipe, je ne manque pas du tout. Je participe à tous les processus de décision et j’ai un mur des stands virtuel chez moi. Oui, parcourir le paddock me manque, mais je suis heureux chez moi. Mon heure viendra, et je retournerai sur les circuits. »
A bien lire Vijay Mallya, on a la confirmation que Force India devrait bientôt abandonner le « India » dans son nom pour devenir une marque plus internationale. Le propriétaire de l’écurie explique ce changement de philosophie.
« Les choses ont changé. Force India devient très limité en termes de potentiel. Le Grand Prix d’Inde n’est plus au calendrier, malheureusement. Il n’y a pas de sponsors indiens qui sont arrivés pour le sauver. Ils semblent dépenser tout leur argent dans le cricket. Et j’ai besoin, pour assurer la continuité budgétaire de l’équipe, de trouver plus de sponsors internationaux. Nous devons penser au positionnement de l’équipe pour les dix prochaines années. »
Dans l’immédiat, Force India se porte actuellement très bien et compte une large avance sur Williams, le 5e du classement des constructeurs.
« Quand l’équipe performe bien, alors je suis capable de profiter des fruits de mon travail depuis si longtemps. Mettre les bonnes personnes et la bonne culture en place, les motiver, développer une voiture qui se bat pour le classement des constructeurs… il n’y a pas de coïncidence ou de chance dans tout cela, c’est vraiment de la performance pure. En ce moment, je profite des fruits de mes 10 ans passés à la tête de l’équipe. »