Nouveau propriétaire de la Formule 1, Liberty Media n’a jamais caché son intention d’effectuer des changements à la Formule 1 afin d’aider les équipes à survivre, ou plutôt vivre, et d’apporter aux spectateurs le spectacle qu’ils recherchent.
"La direction que semble vouloir prendre Liberty est comme de la musique dans nos oreilles, car ça concerne des choses pour lesquelles nous nous battons depuis plus de deux ans" explique Bob Fernley, le directeur adjoint de Force India. "De notre point de vue, c’est parfait s’ils appliquent ce qu’ils ont déclaré. On semble être passé dans une logique où il faut faire attention à ce que l’on demande car on peut très bien l’avoir !"
La course au développement jouera un grand rôle cette saison, et le budget en sera forcément important, mais Fernley assure que les moyens investis par les équipes ont déjà créé les écarts, puisque seulement six pilotes ont terminé dans le même tour la semaine dernière en Australie.
"Ce sera sûrement pire au fur et à mesure de la saison. Je pense que ça les inquiète, et c’est précisément ce qui doit les inquiéter. On ne peut pas avoir cet écart monstre et espérer offrir un beau spectacle" tranche Fernley.
Force India s’est installée depuis longtemps dans le milieu de peloton, elle a même été la meilleure après les équipes de pointe l’an dernier, mais le pas à franchir pour faire partie des meilleurs structures de la F1 est incommensurable pour l’équipe indienne actuellement.
"Ce n’est pas nouveau pour nous. Nous étions dans cette situation l’an dernier et toutes les équipes ont déjà vécu ça. Il faut simplement accepter que l’on veut changer cela, ça ne se fait pas en un jour mais si l’on prend la bonne direction et qu’on fait évoluer les choses sur une certaine durée, cela veut dire que l’on va dans la bonne direction".
"Il faut voir les choses honnêtement, si les grosses équipes veulent changer les choses, ils ne peuvent pas le faire du jour au lendemain. Ce ne serait pas possible pour nous, d’espérer changer instantanément notre fonctionnement, et il faudrait que les grosses équipes acceptent que les choses doivent se faire progressivement".
Force India avait signé deux podiums en 2016, dont l’un à Bakou grâce au rythme effréné de Sergio Pérez, mais Bob Fernley est inquiet quant à la raréfaction d’un tel scénario.
"Nous espérions que l’une des équipes de pointe glisse dans le classement. Ferrari semblait aux abois en fin d’année dernière et nous pensions les voir de nouveau en difficulté cette année, mais il faut reconnaître qu’ils ont effectué du très bon travail".
"Cela ne veut pas dire qu’il sera impossible de faire des podiums, car les circonstances comme la météo peuvent grandement aider, et il se peut que tout se passe parfaitement sur une course qui tourne en notre faveur, mais ce sera compliqué" conclut-il.