Otmar Szafnauer a été désigné directeur d’équipe de la nouvelle entité Racing Point Force India, qui succède immédiatement à Force India au championnat du monde 2018.
Le nouveau directeur reconnaît que le sauvetage opéré par la mise en administration lancée par Sergio Pérez et le rachat par Lawrence Stroll se sont faits à quelques jours seulement d’une fermeture définitive.
"C’était assez proche" reconnaît Szafnauer. "Je pense que certains des créanciers avaient des actions en justice pour emprunter la voie de l’insolvabilité plutôt que la voie de l’administration. La différence significative est qu’en cas d’insolvabilité, vous fermez les portes et vous vendez les actifs et c’est terminé."
"Avec l’administration, l’administrateur essaie de trouver une solution pour que l’entreprise puisse continuer à fonctionner. Et nous étions très près de basculer dans l’insolvabilité plutôt que dans l’administration. Ce n’était qu’une question de jours ou de semaines. La solution était donc bonne pour l’équipe, les employés, les fans et je pense que la Formule 1 en général."
Maintenant que l’équipe est repartie sur de bons rails, non sans un imbroglio de dernière minute, jeudi dernier, en Belgique, cela permet de voir venir : "Toutes les dettes seront payées à 100% par le nouveau consortium qui a acheté l’équipe. Nous ramènerons la dette à zéro. C’est juste une question de timing du moment où cela se produit. Les nouveaux propriétaires ont également l’intention d’investir dans les ressources de l’équipe à moyen terme."
"Il s’agira d’un plus grand nombre de personnes, embauchées stratégiquement, et ce sera aussi une infrastructure plus technique. Par exemple, je pense que nous avons commandé la prochaine étape de notre mise à niveau de la CFD (dynamique des fluides par ordinateur). C’est un petit exemple, il y aura d’autres choses."
Racing Point Force India a bien débuté à Spa avec 18 points d’un coup, et vise toujours la sixième place qu’était la sienne avant de voir ses points annulés chez les constructeurs : "Nous devons maintenant continuer à faire ce que nous faisons le mieux, et c’est avec les ressources dont nous disposons, les ressources humaines et les infrastructures dont nous disposons, c’est de faire de notre mieux avec la voiture sur la piste."
"Et maintenant que notre situation financière s’est légèrement améliorée, nous devons aussi voir comment nous pouvons l’élargir pour accroître encore davantage notre performance. Ce sont les deux choses que nous devons faire. L’une est immédiate et l’autre un peu plus à mi-parcours."