Force India a reconnu par la voix de son directeur des opération, Otmar Szafnauer, qu’elle n’avait pas la structure capable de monter l’équipe vers le sommet du championnat du monde, et encore moins vers le titre mondial. L’équipe n’a pas assez de personnel mais surtout pas assez de place dans son usine de Silverstone pour accueillir davantage de personnes et de machines.
"Ici à Silverstone nous sommes 212 alors que dans notre département aérodynamique, basé à Brackley, ils sont 98. Nous sommes donc 310. 500 personnes, ce serait trop, nous n’avons pas la place pour les accueillir. Quel est alors l’idéal ? Si on arrive à monter à 330 cette saison, alors viser la 5ème place du championnat est possible. Peut-on être champion avec cela ? Probablement non. Nous aurions besoin de 450 personnes," déclare Otmar Szafnauer avant la présentation de la nouvelle arme de l’équipe dévoilée aujourd’hui, la VJM05.
La prochaine étape pour Force India est l’inauguration de son nouveau simulateur ce mois-ci. "Nous grandissons de manière raisonnée. Cette année nous aurons 5 à 10% de personnes en plus mais seulement dans les départements qui peuvent suivre en termes d’équipements. Comme la simulation ou la CFD (dynamique des fluides par ordinateur). Pour la soufflerie, nous sommes plus limités."
Le principal souci de Force India est que les bâtiments sont inchangés depuis l’époque Jordan. L’équipe est tributaire des choix faits à l’époque de minimiser les infrastructures pour faire confiance à plus de fournisseurs externes. "Même si nous voulions acheter toutes les machines de production nécessaires, nous n’aurions pas la place pour les installer. Il nous faudrait une nouvelle usine. Nous n’avons pas de fours autoclaves assez grand pour fabriquer nous-mêmes un châssis ou un fond plat. Stratégiquement, ce serait évidemment meilleur de pouvoir tout produire en interne, à cause de la vitesse de réaction. Nous l’avons ressenti l’an passé, notamment avec le diffuseur soufflé. Nous avons dû attendre des pièces alors que nous aurions pu les produire chez nous en une nuit."