Robin Frijns, pilote de réserve chez Sauber l’an dernier et pilote de réserve chez Caterham, n’a toujours pas eu sa vraie chance en Formule 1. Le champion de la Formule Renault 3.5, considéré comme l’un des meilleurs jeunes talents actuels, ne peut accéder à un poste de titulaire faute d’argent. Et selon lui, ce n’est pas juste.
"La F1 n’est pas juste. Ma situation n’est pas juste. J’ai travaillé si dur pendant des années, j’ai gagné des championnats, j’ai été à la limite à chaque course. Pour obtenir quoi au final ? Ce monde n’est pas juste. Il est dominé par l’argent, comme dans le football."
A la différence de la F1, le foot permet aux jeunes talents d’avoir leur chance.
"Je ne dis pas qu’il y a de mauvais pilotes (à cause de l’argent) en F1. Cela a toujours été une question d’argent en F1 mais ça ne l’a jamais été autant que maintenant. La crise a commencé il y a 4 ans et les équipes souffrent vraiment sur le plan financier. Et avec les changements de règles de cette année, l’arrivée du V6, cela coûte encore plus cher."
L’expérience Sauber lui laisse un goût amer mais pas de regrets.
"A la fin de l’année, leur voiture était devenue très bonne mais au milieu de la saison, l’équipe a eu des problèmes financiers, que tout le monde connait. Ensuite il y a eu l’histoire avec Sirotkin et je n’ai donc pas pu aller dans la voiture. Mais je ne regrette pas l’expérience avec Sauber, je connais les circonstances et je ne peux pas les en blâmer."
Frijns se dit pour l’instant satisfait de sa collaboration avec Caterham, même si les problèmes de Renault l’ont empêché de bien profiter de sa journée au volant de la CT05 la semaine dernière.
"J’ai changé mon manager et j’ai eu cette opportunité avec Caterham. Je suis bien plus impliqué dans l’équipe que je ne l’étais chez Sauber. J’ai plus de temps de piste, ce qui est rare de nos jours. Je sens qu’ils croient en moi et ça, c’est très important."