Chaque année, le Grand Prix d’Europe est l’occasion pour un pays de recevoir une deuxième fois dans la même saison le paddock de Formule 1. Cette saison, comme tous les ans depuis 2008, c’est l’Espagne qui a ce privilège en accueillant le Grand Prix d’Europe sur le circuit urbain de Valence.
A l’instar du circuit de Monaco ou encore du futur circuit du New Jersey, le circuit de Valence est situé dans les rues de la ville, autour du port plus précisément. Comme tous les circuits urbains, Valence possède son lot d’étrangetés et de surprises. L’adhérence y est quasi-nulle et le circuit est une alternance de lignes droites hyper-rapides et de virages très serrés. Certes, on pourrait en dire autant de beaucoup de circuits, mais c’est particulièrement le cas à Valence. Quatre grandes lignes droites permettent des pointes à plus de 33 km/h et sont parsemées de pas moins de 25 virages, le plus grand total pour un circuit de F1. Si tous ces virages ne sont pas forcément périlleux, 10 d’entre eux se prennent tout de même en 3ème vitesse, si ce n’est plus lentement encore. Une configuration qui complique les dépassements. Conséquence : sur quatre éditions du Grand Prix d’Europe disputées à Valence, trois fois le pilote parti en pole position l’a emporté au final.
Mais le circuit de Valence se distingue du circuit urbain moyen à plusieurs égards. La route y est plus large que sur la plupart des circuits urbains et le revêtement y est plus lisse. Deux caractéristiques qui permettraient de ranger le circuit de Valence dans la catégorie des circuits hybrides, semi-urbains, comparables à ceux de Melbourne ou Montréal. Un côté hybride renforcé par le fait qu’une partie du tracé n’est pas ouvert au public au quotidien, certaines portions ayant été construites pour le circuit exclusivement.
Enfin, le circuit de Valence est très exigeant, pour les pilotes comme pour les pneus. Le manque d’adhérence, le grand nombre de virages, les zones de violent freinage et les conditions météorologiques très chaudes font du circuit de Valence un des plus gros consommateurs de pneumatiques.
Un peu de géographie…
Le port et la ville de Valence sont des endroits parfaits pour organiser des courses automobiles. Le circuit jouxte les installations de la coupe de l’America. Le port de Valence est l’un des plus actifs autour de la mer méditerranée. Mais la ville a aussi su se réinventer comme haut lieu touristique et culturel avec de nombreux bâtiments publics à l’architecture futuriste. C’est notamment le cas de la magnifique Cité des Arts et des Sciences.
Et si les pilotes et leurs équipes ou les spectateurs ont peur de s’ennuyer entre les courses, le circuit est entouré de plages paradisiaques, de bars et de restaurants. De quoi profiter de la météo estival pour profiter d’un verre en terrasse avec vue sur la mer !
Un peu d’histoire…
Le circuit urbain de Valence, à ne pas confondre avec le circuit permanent de la ville, est très jeune puisqu’il a été inauguré à la fin du mois de juillet 2008. Soit une poignée de semaines seulement avant de recevoir son premier Grand Prix de Formule 1 le 24 août de la même année. C’est le Brésilien Felipe Massa qui a d’ailleurs remporté ce premier Grand Prix d’Europe disputé à Valence. L’année suivante, son compatriote Rubens Barrichello sur Brawn-Mercedes s’adjuge la victoire et met fin à cinq années de disette. En 2010 et 2011, c’est Sebastian Vettel sur Red Bull qui s’est imposé, après être parti deux fois en pole position. L’an dernier, l’Allemand a d’ailleurs instauré un nouveau record du circuit en bouclant les 5,473 km de piste en 1’36’’975.
…Et beaucoup de sport !
Etant donné que le circuit n’est pas souvent assemblé, très peu d’autres compétitions automobiles s’y déroulent. Il n’y a en fait que la course GP2 qui a les faveurs du circuit urbain de Valence. Gagner à valence en GP2 est d’ailleurs plutôt bon signe pour la suite, comme l’ont prouvé Vitaly Petrov en 2008 et 2009, de Pastor Maldonado en 2010 ou encore de Romain Grosjean en 2011.