Rebondissement ce soir dans le dossier du Grand Prix de France : l’Etat ne souhaite pas trancher entre Paul Ricard et Magny-Cours et demande à la FFSA, la Fédération Française du Sport Automobile de s’emparer du dossier.
"L’analyse objective des informations présentées, après deux rencontres avec les représentants des deux sites candidats, a confirmé que les deux sites possédaient les qualités requises pour accueillir un Grand Prix," note la ministre des sports, Valérie Fourneyron.
"Il est cependant apparu nécessaire d’approfondir les deux projets en lice, principalement au regard de fortes incertitudes liées à des points essentiels du montage juridique et financier," prévient-elle.
Fourneyron met en cause quatre points :
— l’absence d’accord avec la société Formula One Management sur le montant du droit de plateau ;
— la possibilité non confirmée d’une alternance annuelle dans le calendrier du championnat du monde avec un autre Grand Prix en Europe ;
— le manque d’informations sur les coûts des aménagements supplémentaires exigés pour l’inscription au calendrier du championnat du monde ;
— les conditions de négociation des partenariats privés.
Le ministère estime à la lueur des informations en sa possession que "la FFSA est le seul organisme compétent pour programmer une compétition internationale de Formule 1 sur le territoire."
"La FFSA est invitée à examiner, avec les porteurs de projets, les conditions techniques, financières et juridiques dans lesquelles un Grand Prix de France pourrait être organisé sur l’un ou l’autre circuit," ajoute la ministre.
Enfin elle rappelle que l’Etat ne s’engagera pas financièrement dans le retour d’un Grand Prix en France pour ne pas contredire les exigences de maîtrise des finances publiques fixées par le Président de la République et le Premier ministre. L’Etat ne pourrait en aucun cas contribuer financièrement à l’organisation."
"Dans un souci de responsabilité, j’assure ma détermination à veiller à ce que l’ensemble des conditions économiques, juridiques et financières soient réunies pour assurer la pérennité de cette manifestation en France, dans des conditions optimales pour l’événement lui-même comme pour les collectivités concernées," conclut-elle.