Absolument atypique, le circuit de Monaco accueille ce week-end le prochain Grand Prix de la saison 2012 de Formule 1. Et si le tracé monégasque est si atypique, ce n’est pas uniquement parce qu’il est situé en pleine ville…
S’il y a bien un circuit de Formule 1 connu de tous, même des béotiens, c’est sans conteste celui de Monaco. Présent au calendrier du championnat du monde tous les ans depuis 1955, ce circuit de 3,340 km est sans doute le plus célèbre et donc le plus prestigieux au monde. S’il est avant tout connu pour se disputer en pleine ville, sur des routes de circulation banales, le Grand Prix de Monaco a aussi d’autres spécificités. Par exemple, c’est la seule course de la saison qui comprend un jour de repos dans son planning. En effet, toutes les séances d’essais libres sont programmées le jeudi, et les qualifications le samedi, ce qui libère le vendredi.
Autre information, si les séances de qualifications sont importantes, elles ne sont pas aussi cruciales qu’elles peuvent l’être sur d’autres circuits. Ces 20 dernières années, la moitié des vainqueurs s’étaient élancés en deuxième ou troisième position sur la grille de départ. Mais attention, s’intégrer dans le top 3 de la grille de départ reste crucial : un seul vainqueur s’est imposé en partant au-delà de la troisième place. Il s’agit du Français Olivier Panis qui s’est imposé en 1996 après être parti…en 14ème position. Du jamais vu. Pour autant, depuis 2002, sept des dix vainqueurs avaient trusté la pole position. C’était le cas de Sebastian Vettel, vainqueur l’an dernier. Les trois exceptions sont David Coulthard en 2002 (parti 2ème), Juan Pablo Montoya en 2003 (parti 3ème) et Lewis Hamilton en 2008 (parti 3ème).
Un peu de géographie…
Tout le monde le sait, le circuit est situé en pleine ville, sur des routes bosselées et huileuses. Autant dire que les conditions de route sont compliquées pour des voitures de Formule 1. Mais c’est ce qui fait la beauté de ce Grand Prix : il n’est pas simple à dompter. Et pour ceux qui n’ont pas les moyens de se loger sur place, un train relie rapidement le Rocher à la ville de Nice.
Un peu d’histoire…
C’est cette année la 70ème édition du Grand Prix de Monaco. La première s’est déroulée il y a 81 ans, en 1929. La course monégasque est officiellement entrée dans le calendrier de la F1 en 1950, puis s’y est retrouvée tous les ans depuis 1955. Il faut aussi savoir qu’en 70 courses, seuls deux pilotes ont eu un accident qui les a envoyés dans l’eau du port. En 1955, Alberto Ascari a fait une erreur sur la chicane et s’est crashé dans le port. Il a pu rejoindre la rive à la nage sans encombre. Mais cruauté du sort, il est décédé quatre jours plus tard en essayant une Ferrari sur le circuit de Monza. Dix ans plus tard, l’Australien Paul Hawkins a lui aussi fini sa course dans l’eau après 79 tours. Lui aussi a pu sortir de l’eau à la nage, mais lui aussi est mort en course. En 1969, il décède des suites d’un accident lors d’une course de voiture de sports à Oulton Park.
…Et beaucoup de sport !
Il n’y a quasiment que pour la Formule 1 que le circuit est utilisé. A signaler toutefois qu’une fois tous les deux ans, le Grand Prix Historique de Monaco se déroule deux semaines avant le Grand Prix de Formule 1. Cette course de voitures anciennes est en quelque sorte la première partie du Grand Prix de Formule 1. Autrement, en marge du Grand Prix de F1, des Grand Prix de GP2 et de World Series by Renault sont organisés le même week-end. Beaucoup de stars actuelles de la F1 ont d’ailleurs brillé auparavant dans ces séries à Monaco. Citons l’exemple de Pastor Madonado, vainqueur en GP2 en 2007 et 2009, ou encore celui de Daniel Ricciardo, vainqueur en world series by Renault en 2010 et 2011. Chez Toro Rosso, on espère que cette expérience sera bénéfique pour le pilote australien.