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Gene Haas a confiance en Ferrari et en ses pilotes pour cette saison

Notamment pour la fiabilité du moteur Ferrari

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En 2018, Haas utilisera, comme depuis son arrivée en F1, des moteurs Ferrari. Gene Haas, le propriétaire de l’écurie, place une grande confiance envers son partenaire italien, alors même que les exigences sur les motoristes redoublent d’intensité cette saison. En effet, le nombre de V6 autorisés par saison passera de 4 à 3, tandis que le nombre de courses augmente pour s’élever à 21.

Gene Haas ne pense-t-il pas que cette nouvelle règle soit de nature à trop mettre l’accent sur la fiabilité au détriment de l’aspect performance ?

« C’est comme le reste. Plus vous passez de saisons avec le même package moteur, plus ce package sera fiable. Je n’ai aucun doute sur le fait de pouvoir tenir une saison avec trois moteurs. De plus, cette année, les évolutions ne seront pas un immense besoin étant donné que la puissance moteur a quelque peu tendance à plafonner. Il faudra tirer le plus de performance possible du package actuel. Je ne pense pas que Mercedes ou Renault seront très loin devant ou très loin derrière Ferrari. Il n’y a que 0.5 % d’écart entre les motoristes en termes de performance. Du point de vue de la fiabilité, le moteur Ferrari est excellent. »

La stabilité est également de mise du côté des pilotes chez Haas, puisque Romain Grosjean et Kevin Magnussen ont été reconduits. A quel point la stabilité est-elle précieuse pour Gene et son équipe ?

« Nous avons éliminé beaucoup de variables dans des domaines où nous savions que nous étions faibles, et nous savions qu’il fallait nous concentrer sur ces points. Nous devons être capables d’être rapides sur une majorité de circuits. Nous nous sommes concentrés sur certaines domaines en cherchant à améliorer la constance de la voiture et à nous rapprocher des voitures de pointe. »

« Pour ce qui est de Romain Grosjean et de Kevin Magnussen, j’ai déjà dit que nos pilotes avaient été meilleurs que nos voitures en 2017. Romain Grosjean est un pilote très, très rapide. Son style de pilotage est très différent de celui de Kevin Magnussen. Romain Grosjean est plus agressif, il freine plus brusquement et passe de manière plus virile dans les virages. Kevin Magnussen est un peu plus doux dans les virages. Ils ont juste des styles de pilotage différents, mais ils sont tous les deux très agressifs et ils veulent tous les deux gagner, et vous devez avoir cette mentalité de tueur pour marquer des points. Il le faut. Quand une opportunité se présente, il faut aller la chercher. C’est difficile de trouver une telle mentalité chez les pilotes. Il faut qu’ils ne cèdent aucun pouce de terrain – à personne – et être là quand il le faut, il faut qu’ils aient vraiment envie de gagner, ou au moins de marquer des points. Et nos deux pilotes sont comme ça. »

L’émulation entre Romain Grosjean et Kevin Magnussen a largement profité à Haas l’an dernier. L’écurie américaine a inscrit 18 points de plus qu’en 2016 – Esteban Gutierrez n’avait jamais fini dans le top 10 cette année-là.

« La compétition entre nos pilotes se passe bien » détaille Gene Haas, « et ce n’est pas un point négatif parce qu’ils travaillent bien ensemble. Ils savent ce qu’ils font, donc je pense que cela leur profite d’une manière ou d’une autre. Mais ils sont en compétition l’un contre l’autre. C’est assez incroyable de voir à quel point les deux voitures sont presque toujours proches l’une de l’autre en qualifications et en essais libres, donc vous savez que vos pilotes sont extrêmement compétents. Si nous leur donnons des voitures rapides, ils passeront un palier. »

Haas aura du mal à battre de nouveau McLaren cette saison, mais Toro Rosso et Williams semblent être à portée de l’écurie américaine. Quel objectif Gene Haas fixe-t-il aux siens pour 2018 ?

« Nous voulons résoudre les problèmes techniques qui nous entravent. Les pneus, c’est le problème le plus délicat parce qu’il faut les conserver dans une certaine fenêtre de fonctionnement en termes de températures, mais pour ce faire, vous devez aussi bien gérer votre appui, votre traînée et votre passage en courbe. Les pneus sont très sensibles à des paramètres comme le niveau d’appuis, la surchauffe, et donc le passage en courbe. Et pour bien les faire fonctionner vous devez avoir le bon châssis avec le bon niveau aérodynamique. Si les pneus ne fonctionnent pas bien, les voitures deviennent très difficiles à conduire pour les pilotes et vous ne pouvez pas attendre d’eux qu’ils compensent ces défauts, alors que la voiture n’a juste pas le potentiel pour être collée à la piste. »

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