La Formule 1 se met depuis quelques années à l’heure américaine. Alors que les années 2000 avaient vu renaître et disparaître le Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis, elles avaient également vu avorter le projet USF1, une équipe qui voulait entrer dans la discipline en 2010 mais avait renoncé faute de finances viables.
Les années 2010 auront été bien plus prolifiques pour la relation entre l’Oncle Sam et la Formule 1. Après le retour de la course nationale, cette fois sur le flambant neuf et très réussi circuit d’Austin, c’est l’équipe Haas qui a embarqué le drapeau américain sur ses monoplaces avant que la discipline ne soit carrément revendue à Liberty Media, un consortium venu lui aussi des Etats-Unis.
"Soyons clairs, les médias américains sont les meilleurs dans le monde" clame Gene Haas. "Prenez des exemples comme l’industrie du cinéma, celle de la musique, des entreprises comme Facebook ou Twitter, le fait que Liberty Media prenne le contrôle de la F1 est un bon signe. Plus les gens regardent, plus l’argent circule ! La question finale sera de savoir quels sont leurs motifs. Je pense qu’ils investissent pour avoir un retour sur cet investissement et pour cela il faut développer la Formule 1".
Un développement qui pourrait attirer de nouveaux investisseurs, pas seulement pour une implication auprès du sport en lui-même, mais aussi pour sponsoriser les équipes : "La moitié des équipes ont peu de sponsors, et être capable de récupérer de l’argent de ces sponsors est crucial pour certaines équipes. J’imagine que ce sera un peu plus simple pour les équipes de pointes, gagner règle beaucoup de problèmes" plaisante-t-il.
A ce tableau déjà impressionnant pour les Etats-Unis, il ne manque qu’un pilote américain en F1. Haas est régulièrement questionné quant à sa volonté d’installer un américain dans l’une de ses monoplaces, mais la nationalité n’entre pas vraiment dans le profil du candidat idéal.
"Nous avons quelques pilotes américains sous notre aile ! Mais pour nous, le critère essentiel est d’avoir un pilote d’expérience. Et en ce sens, il y a peu de pilotes américains, en l’occurrence aucun en F1, qui remplit ces critères. Seule une grande équipe peut se permettre d’engager un pilote inexpérimenté et le faire évoluer, nous ne le pouvons pas. Nous n’avons pas les ressources nécessaires, donc nous voulons des pilotes expérimentés. Nous ne pouvons pas prendre le risque d’engager un pilote sans expérience. Pourquoi pas plus tard ? Après tout, nous ne sommes que dans notre première année".