Gene Haas a monté ses écuries de course, en NASCAR comme en F1, pour promouvoir ses machines-outils, vendues par Haas Automation.
Deux ans après les débuts de son équipe en Formule 1, la stratégie marketing porte-elle aujourd’hui ses fruits pour l’homme d’affaires américain ?
« Je dirais que 50 % du temps, quand les gens voient une machine-outil, ils veulent parler de la voiture de course ! Les gens s’intéressent grandement au sport auto et aussi au coté machine-outil. Donc tout cela finit par se rejoindre. »
En dépit de cette convergence marketing, les attendus entre une machine-outil et une voiture de course sont pourtant bien différents. Mais ce qui profite à l’écurie de course profite aux machines-outils…
« En course, tout est une question de performance et de victoires. Quand vous gagnez, les gens le remarquent, c’est le plan marketing. Du point de vue marketing, nous amenons nos clients sur les Grands Prix et cela fonctionne bien parce que, particulièrement en F1, il est quasiment impossible de visiter les stands à moins de connaître les responsables d’une écurie. Notre client a alors le sentiment d’être quelqu’un de spécial, et cela a des conséquences sur la perception qu’il a de nous et sur le discours qu’il tient sur notre marque dans notre industrie. »
« La F1 offre de bonnes opportunités Business 2 Business. Nous en profitons beaucoup en NASCAR, et beaucoup de nos écuries utilisent de l’équipement Haas Automation. Des écuries de F1 nous ont même demandé de leur fournir des équipements [de machines-outils] venant de chez nous, et si nous n’étions pas en F1 ce ne serait probablement pas arrivé. »
Y-a-t-il des synergies possibles entre l’écurie de F1 et Stewart-Haas Racing, l’écurie de Nascar, notamment sur le plan technologique ?
« Il y a beaucoup de technologies similaires et beaucoup de personnes travaillant en F1 veulent même savoir comment les gars de la NASCAR font telle ou telle chose, oui, il y a beaucoup d’intérêt. Car il s’agit de deux sports au sommet de leurs domaines respectifs. »
Gene Haas est décidément un homme très occupé. En plus d’être le PDG d’une entreprise dynamique, il doit diriger des écuries de course sur deux continents ! Comment fait-il pour gérer son emploi du temps ?
« Il faut trouver un bon équilibre. Tester vos capacités, votre endurance, vos ressources, votre capacité à battre vos concurrents, à gagner une course, c’est un défi constant et c’est très difficile. L’écurie de NASCAR fonctionne assez bien sans moi. Ces gars savent ce qu’ils font et le font depuis longtemps. Nous avons gagné deux championnats donc j’ai grandement confiance en eux. Nous sommes toujours dans une phase d’apprentissage en F1. Nous ne voulons pas être en milieu de grille pour toujours. Nous voulons être la meilleure équipe du milieu du plateau, c’est notre objectif. »