Si Esteban Gutierrez avait été choisi par Haas en 2016, c’était aussi en raison de la puissance financière de ses sponsors. Pour autant, le Mexicain n’avait marqué aucun point l’an dernier – Romain Grosjean avait fait tout le travail pour l’écurie américaine.
Gene Haas, le propriétaire de l’écurie, pense désormais qu’engager un pilote payant « ne fait pas vraiment sens » pour son business model – ou pour celui de toute écurie.
« Ce n’est pas un secret. Cela vous coûte 60 millions pour mettre une voiture sur la piste pour une saison. Et si quelqu’un, pas seulement Ferrari, vous donne un pilote, et qu’ils vous paient 5 ou 6 millions pour cela, il reste toujours un déficit de 55 millions. »
« De notre point de vue, nous avons toujours eu besoin de marquer de points et c’est ainsi que nous faisons de l’argent : en allant de l’avant. Donc tel est notre business model. »
« Je pense que Ferrari respecte cela. Sur ces bases, s’il y a un accord mutuel, nous pourrions avoir un pilote payant de leur part, nous y serions probablement plus ouverts. »
Une telle situation n’est cependant pas d’actualité. Haas a prolongé ses deux pilotes, Romain Grosjean et Kevin Magnussen, pour l’an prochain, tandis que c’est plutôt Sauber qui devrait accueillir un jeune de Ferrari (Charles Leclerc ou Antonio Giovinazzi).