L’équipe Haas est arrivée en Formule 1 cette année et jouit déjà d’une réputation exceptionnelle aux Etats-Unis puisque Haas Automation est l’un des plus gros fabricants de machines industrielles du pays tandis que l’équipe de Nascar que Gene Haas possède a remporté deux titres dans les six dernières années. Et pourtant, tout a commencé dans son garage...
"Je ne regarde pas trop en arrière, le marché des machines industrielles est très compétitif, tout comme l’est la course automobile" explique-t-il. "Seuls les personnes qui atteignent le sommet marquent les mémoires. Nos deux activités sont difficiles mais nous avons atteint à chaque fois d’autres domaines, comme l’entreprise Wind Shear, qui est une soufflerie en Caroline du Nord".
"Tant dans mon domaine industriel que dans celui de la course, la principale qualité que l’on peut avoir est d’être têtu et de ne rien lâcher. Disputer des courses et travailler sur des machines industrielles représente le début de ma carrière, et les deux ont toujours fonctionné main dans la main. Ce sont les seules choses que je connais très bien et j’y ai réussi bien que ce soient des environnements très compétitifs".
C’est avant de fonder Haas Automation qu’il a attrapé le virus de la compétition, avec l’un de ses premiers emplois : "J’étais à l’université quand j’ai commencé à travailler pour les voitures de course LeGrand. L’un de mes premiers emplois était la fabrication de roues en magnésium pour des voitures de course. J’avais 16 ans quand Red LeGrand m’a dit "Voici une tourneuse, je vais t’apprendre à fabriquer des roues". Il m’a montré quelques astuces et environ un mois plus tard, je fabriquais ces roues en magnésium tout seul".
"Je pouvais régler ces machines et les faire fonctionner, donc j’étais devenu le gars qui s’occupait du magnésium. Il n’a pas fallu longtemps pour que je m’implique auprès des pilotes également. A l’époque, le pinacle du sport auto était la Formule 5000, et je suis allé au Grand Prix de Long Beach en 1975, puis je suis allé voir l’année suivante le Grand Prix de Formuke 1, et ce pendant dix années de suite. J’ai baigné dans la compétition automobile très rapidement après l’université".