Gene Haas va faire son entrée dans un monde de requins, la Formule 1, après une longue expérience de la course aux Etats-Unis. Le sport est très politique, souvent marqué par des controverses dans les médias comme en coulisses. En ce moment ce sont les moteurs qui posent question : certaines équipes n’en ont pas, d’autres les trouvent trop chers et veulent un motoriste indépendant et d’autres encore souhaitent au contraire pouvoir les développer davantage.
Les dernières discussions concernant les moteurs inquiètent-elles l’Américain ?
"Oui c’est vrai qu’il se passe toujours beaucoup de chose en F1. Il me semble même que c’est pire cette année qu’il y a un ou deux ans, lorsqu’on évoquait la perte des équipes de fond de grille. Maintenant on évoque même la perte d’équipes comme Red Bull et Toro Rosso, ce qui est encore pire. Mais j’espère qu’ils resteront. La F1 a besoin de Red Bull."
"Malheureusement je suis comme vous, je ne suis qu’un spectateur de tout ça. Tout semble tourner autour des moteurs en ce moment, le coût du V6 turbo hybride semble poser des problèmes. Mais je pense que la F1 doit être au sommet de la technologie, ce moteur donne des défis intéressants à relever et il correspond aux standards souhaités pour les voitures de route. Ce qui n’est plus le cas d’un simple V8 ou d’autres choses de ce genre. Il y a deux façons de voir les choses."
"Malheureusement, quand la F1 a décidé de passer à ces nouveaux moteurs, elle a fait un gros pari et cela semble toucher quelques équipes assez profondément."
Les motoristes ont déjà libéré le développement pour 2016, ils auront de nouveau 32 jetons pour faire évoluer leur moteur comme bon leur semblera et ne seront pas obligés de figer leur moteur au 28 février. Une bonne chose selon Haas ?
"Pour l’instant nous ne faisons pas partie de ces réunions stratégiques où ce genre de choses se décide. Il y a des problèmes de timing : quand un moteur est moins performant qu’un autre, tout le monde veut le meilleur. Combien de temps une équipe peut-elle tenir avec un moteur qui est un peu moins performant qu’un autre ? Les années précédentes, avec le V8, cela ne posait pas trop de problèmes, les différences étaient faibles."
"Maintenant je suis certain que Honda, Renault et Ferrari ont tous fait d’incroyables efforts pour suivre Mercedes ou les rattraper. Ils y arriveront mais il ne faut pas perdre trop de clients en route avant que cela n’arrive. Nous avons eu le même problème en Nascar avec Ford, Toyota et Chevrolet, les équipes se sont alliées pour les aider. Ce serait bien d’avoir la même chose en Formule 1."