Gérard Lopez et Eric Lux, à la tête de Genii Group, ne vivent pas des temps faciles avec le financement de leur équipe de F1, Lotus. En 2011 et 2012, des pertes de plus de 50 millions d’euros ont été enregistrées à chaque fois mais cela vaut toujours "le coût" selon Lopez.
"Eric et moi adorons tous les deux les voitures et la vitesse. Cela peut sembler naïf, peut-être stupide même, de vouloir s’attaquer aux gros bras de ce sport mais c’est un très bon business pour nous. Je l’appelle notre ambassade sur roues," déclare le Luxembourgeois.
"C’est extraordinaire ce qu’une équipe de F1 peut faire pour votre réseau. Toute personne qui est quelqu’un dans ce monde veut être invitée dans les paddocks. Vous ne pouvez quantifier la valeur de ce réseau. Posséder une équipe de F1 c’est comme revêtir un costume de super héros le week-end. Ensuite tout redevient à la normale le lundi."
Les dettes, c’est toujours le sujet qui fâche mais Lopez veut relativiser leur ampleur à l’échelle de Genii.
"Faire courir Lotus nous coûte environ 50 millions d’euros par an et les dettes relatives sont de 100 millions d’euros environ. Mais ce business est soutenu par les actionnaires et les partenaires et cela ne représente que 10% du total de nos sociétés. Le reste de Genii est profitable. Nous soutenons Lotus et ses dettes. Seulement 5 millions d’euros sont des dettes contractées auprès de banques."
Lopez révèle même que la situation de Lotus s’améliore : les comptes 2013, qui seront déposées dans quelques semaines, montreront que les pertes seront bien plus proches de 0, à plus ou moins 10 millions d’euros près.
"Nous avons de bons plans et de grandes ambitions pour l’année prochaine. Nous ne serions pas dans ce business si nous ne voulions pas gagner," conclut Lopez.