Vainqueur du dernier Grand Prix à Austin, Kimi Räikkönen sera un pilote Sauber l’an prochain. Dès lors, pour se préparer au mieux pour la saison prochaine, comme d’autres pilotes, sera-t-il autorisé à courir pour sa future écurie lors des tests d’Abu Dhabi, organisés après le dernier Grand Prix de l’année ?
« Nous en discutons toujours » a confié Frédéric Vasseur en conférence de presse, « mais j’espère que nous pourrons prendre une décision au sujet d’Abu Dhabi ce week-end. »
Sauber comptera dans ses rangs, l’an prochain, un récent vainqueur de Grand Prix… Qu’est-ce que cela change pour le Français ?
« Ce sera au moins une référence, parce que vous aurez dans la voiture quelqu’un capable de le faire. C’est important pour l’ingénieur, d’être seulement concentré sur la voiture. Kimi a gagné, il avait signé une pole à Monza, et bien sûr, ce sera une bonne référence. Nous sommes toujours une jeune équipe, parce que nous réformons profondément l’entreprise, et avoir ce genre de leader nous aide beaucoup. »
Dans une Sauber l’an prochain, Kimi Räikkönen ne sera-t-il pas cependant trop frustré ?
« C’est difficile de se fixer un objectif ensemble, puisque nous savons que les trois premières équipes auront beaucoup plus de ressources que nous – Renault est quelque part entre les deux. Et d’un week-end à l’autre, vous pouvez être 7e sur la grille ou 18e ou 20e. De mon point de vue, la vraie course, c’est plus dans la deuxième moitié du plateau. Mais nous pouvons espérer être les meilleurs des autres. Pas lors de chaque week-end. Mais nous y sommes parvenus deux ou trois cette saison, et il faut nous fixer ce genre d’objectifs. »
Les progrès de Sauber dépendront en grande partie des résultats des restructurations de l’usine d’Hinwil.
« C’est un long processus, il faut y aller étape par étape. Nous avons signé un bon accord avec Ferrari pour la fourniture moteur et ensuite Alfa Romeo a rejoint Sauber. Et même si cela ne vous aide pas sur la piste, au moins, une marque emblématique a rejoint l’équipe, ce qui signifie que nous sommes beaucoup plus attractifs pour les autres sponsors, pour attirer des ingénieurs. Simone di Resta a rejoint l’équipe, Jan Monchaux aussi. Rien ne va changer la situation d’un coup totalement, mais étape par étape, nous revenons dans la course. A Melbourne, nous étions totalement à l’arrière, et maintenant, nous sommes en milieu de grille. C’est toujours très serré chaque week-end de la 8e à la 14e place mais nous sommes dans la mêlée, c’est une source de motivation immense pour toute l’équipe, parce que nous savons que chaque fois que nous apporterons quelque chose, cela sera payant sur la piste. Et ce n’était pas le cas l’an dernier parce que nous étions trop loin des avant-derniers. »
« Nous avons montré, lors des dernières courses, que le rythme était là en qualifications, nous nous battons toujours pour la Q3. Les dernières courses furent un peu plus difficiles, nous sommes trop proches des pilotes Haas ! Et même en conférence de presse, nous sommes à côté d’eux. »