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Grosjean : 2014 a été pire que 2012 sur le plan psychologique

"L’année la plus difficile de ma carrière"

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Romain Grosjean est revenu sur sa saison 2014 hier soir à l’antenne de RMC, dans l’émission du Super Moscato Show. L’occasion de revenir pour lui sur une année qui a été difficile, davantage même que 2012 selon lui, une saison qui avait été marquée par ses nombreux accidents.

"C’est vrai que sur le plan des résultats et des satisfactions personnelles, cette saison a été difficile. Mais j’ai quand même énormément progressé sur la gestion de ma frustration et d’une équipe qui vit des moments compliqués. Je ne dis pas que j’ai tout fait bien ou tout fait de travers. Sur l’aspect pilotage, j’ai progressé puisque j’ai piloté une voiture qui ne me plaisait pas et que je ne comprenais pas, donc il a fallu créer des nouvelles techniques," explique Grosjean.

"C’est aussi la première année où j’étais leader d’une équipe. C’est malheureusement tombé une année qui est difficile, mais c’était intéressant. J’ai réussi à rester calme et à me fixer des objectifs différents que la victoire ou un podium."

C’est sur le plan psychologique où Romain estime que "c’est l’année la plus difficile de ma carrière."

Il y a eu l’accident de Jules Bianchi, le décès de son ami, président de Total, Christophe de Margerie, et, bien entendu une E22 à finir au marteau...

"En 2012, je faisais des résultats et des grosses bêtises derrière. Mais c’était en relation directe avec moi et le fait que je mettais un mauvais objectif. En 2014, j’ai fait de très bonnes performances mais ça ne se voyait pas parce que la voiture ne voulait pas."

"A ce moment-là, il faut essayer de comprendre et de tirer tout le monde dans la bonne direction, et ça demande beaucoup d’énergie. C’était une saison contre-nature en termes de pilotage. Il a fallu tout miser sur le feeling, monter dans la voiture en faisant une sorte de remise à zéro de son cerveau et presque ne pas se poser de questions."

Lorsqu’on lui demande si sa cote en a souffert, le Français estime que non même si les gens peuvent le percevoir autrement.

"Dans le sport, c’est toujours plus facile de soutenir quelqu’un qui a du succès que quelqu’un qui est dans un moment difficile. Je pense que les chiffres, par rapport à mon coéquipier, parlent pour moi. Quand on n’est pas sur les podiums, les gens se posent plus facilement des questions mais on vit dans un sport où on est énormément dépendant du véhicule."

"Cette année, on pensait avoir une très bonne voiture parce que les chiffres aérodynamiques étaient excellents lors de l’hiver. Sauf qu’en mettant la voiture en piste, on s’est rendu compte dès le troisième tour qu’elle n’était pas bonne. Et de là, on a souffert. On a aussi eu des petits soucis avec le moteur au début. Renault a bien redressé la barre et travaillé aussi dur que possible pour rattraper le retard. Mais quand la saison est lancée, c’est compliqué."

L’occasion a aussi été donnée à Romain de se projeter sur 2015. Il fonde beaucoup d’espoirs sur la E23 et le moteur Mercedes, le meilleur du plateau cette année et probablement le meilleur encore l’année prochaine.

"J’espère très sincèrement remonter sur les podiums, reboire un peu de champagne. Quoi qu’il en soit, ce sera une belle année puisque mon deuxième enfant arrivera mi-mai."

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