Après avoir évoqué le décalage horaire et ses conséquences sur le pilote après Austin, Romain Grosjean a choisi de nous parler de nourriture dans son carnet de pistes d’Interlagos. Le Français admet subir une torture.
"Voilà quatre ans que je pratique avec bonheur cette tradition de la F1, quatre ans que, à Sao Paulo, lors du Grand Prix du Brésil, je me retrouve à partager une soirée lors du ‘team dinner’," commence le Français.
"Dîner avec toute l’équipe, c’est bien. Le faire dans le cadre d’une churrasceria, c’est mieux. Même si, pour nous pilotes, c’est un véritable supplice de Tantale que nous devons alors affronter. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la churrasceria est un type de restaurant pauliste inspiré des gauchos argentins. On y déguste de la viande savamment grillée après avoir grignoté autour de pantagruéliques buffets de crudités."
"Cette année, il a eu lieu le mercredi et ce fut une belle soirée malgré la saison difficile que nous vivons tous. C’est l’occasion de discuter avec tout le monde, de partager un peu, même avec les mécanos de mon équipier Pastor, de laisser, un instant, le temps s’arrêter dans un milieu où il coule d’ordinaire très vite."
Le problème principal du physique des pilotes de F1 refait alors surface.
"Vu mon poids, plus surveillé par les instances de l’équipe Lotus que le lait sur le feu, dîner dans un tel endroit est une torture permanente. Il faut constamment dire non, esquiver en permanence les serveurs qui viennent sans cesse vous proposer de nouveaux morceaux plus savoureux les uns que les autres."
"Et que dire de l’alcool ? Il y a trois ans, alors que j’étais troisième pilote, je m’étais fait piéger par la caipirinha à la fraise. Le souvenir de cette terrible migraine du lendemain m’a fait, cette année, refuser la spécialité locale. Un verre de vin, c’est moins dangereux pour le titulaire. Et cela se marie bien mieux avec la viande. Parole de Français."