L’équipe Haas vient de terminer son premier Grand Prix en Australie. Il s’est très bien déroulé pour vous : qu’est-ce que vous pouvez en retirer et utiliser pour Bahreïn le week-end prochain ?
C’est vrai que ça c’est mieux passé que prévu. Le weekend a été difficile avec la météo capricieuse et ensuite la séance de qualification a été un piège pour tout le monde. Heureusement c’est le dimanche où vous voulez avoir le plus de performance et c’est là que nous avons été les meilleurs. La voiture était fiable et a été jusqu’à l’arrivée ; la stratégie a été parfaite. Depuis le premier jour notre voiture a démontré avoir un énorme potentiel. Et nous avons démontré ça à nouveau en Australie. Et dire que nous avons à peine touché aux réglages ! Nous l’avons mise en piste à Melbourne et avons réussi à obtenir la sixième place à la fin du Grand Prix. C’est génial.
L’équipe est encore jeune mais malgré tout elle semble réussir à se sortir facilement de certains pièges Quel est votre point de vue sur le groupe de personnes qui travaille avec vous ?
Nous avons un très bon groupe de personnes. Depuis les essais hivernaux, tout le monde dans l’équipe travaille comme si cela faisait plusieurs années que nous étions ensemble. C’est l’impression que cela donne de l’extérieur et c’est aussi ce que j’ai constaté de l’intérieur. Les essais libres 3 en Australie en ont été un bon exemple : les mécaniciens ont réussi à changer le fond plat de la voiture en à peine 25 minutes, ce qui est incroyable. A chaque fois ils ont réussi à mettre les voitures en piste bon moment. Il n’y a pas eu d’erreur. Bien entendu on peut encore s’améliorer, tout le monde doit encore s’habituer à toutes les procédures mais, de manière générale, il y a un très bon sentiment au sein de l’équipe. C’est un bon groupe de personnes qui a été constitué.
La météo en Australie n’a pas permis à l’équipe de beaucoup travailler sur les réglages. A Bahreïn le temps sera beaucoup plus sec...
Ce sera très utile pour travailler sur notre VF-16 ! Nous avons vraiment besoin de rouler davantage, besoin de faire plus de kilomètres pour mieux comprendre notre voiture. Nous avons une longue liste de choses que nous voulons essayer et des choses que nous voulons améliorer. Il y a beaucoup de travail mais cela veut aussi dire que la voiture peut progresser énormément. J’aime voir les choses de manière positive ! Si nous pouvons réussir une bonne partie de ce travail à Bahreïn, je pense que la voiture sera en nette amélioration et que nous pourrons donc viser de meilleurs résultats.
Qu’avez-vous pensé de l’introduction d’un troisième type de pneus en matière de stratégie en Australie et pensez-vous que cela aura un impact sur la façon dont vous considérez la stratégie pour le prochain Grand Prix ?
Oui, clairement. Je pense que c’était une bonne idée ; cela ouvre les options stratégiques. Il y a plus de réflexion certainement, plus de travail du côté du muret des stands pour savoir quel est le meilleur pneu à un moment donné. C’est aussi plus de travail le vendredi pour évaluer chaque pneu, pour savoir quelle durée de vie a chaque gomme. En conséquence on a pu voir plusieurs pilotes différents à l’avant lors du dernier Grand Prix. C’est une bonne chose pour le sport !
Après les essais hivernaux à Barcelone, il y a eu l’Australie et maintenant Bahreïn... Que faites-vous physiquement et mentalement pour combattre la fatigue que tout cela engendre, notamment en termes de décalage horaire ?
C’est vrai que le corps prend un peu un choc ! Il y a quelques techniques, quelques petites choses que vous avez besoin de faire. Bien entendu la préparation physique est importante mais il faut aussi beaucoup de sommeil. Il faut se préparer au mieux pour chaque zone horaire, le plus tôt possible. Ce qui est bien c’est que Bahreïn est à peu près proche des heures européennes. Mais c’est vrai que l’Australie est toujours difficile parce qu’il y a 10 heures de décalage et il faut vraiment réussir à s’habituer !