Il y a deux ans à peine, ils étaient encore 4 Français à rouler en Formule 1 : Romain Grosjean, Jean-Eric Vergne, Charles Pic et Jules Bianchi. On sait malheureusement ce qui est arrivé à Jules en octobre à Suzuka, quant à Vergne et Pic ils ont perdu tour à tour leur baquet.
Seul reste Romain Grosjean pour défendre les couleurs de la France en F1, côté pilotes.
"Regardez chez les Français : avec son accident qui nous tous marqués, Jules Bianchi ne sera pas présent l’an prochain, ni Jean-Éric, que Toro Rosso n’a pas souhaité conserver. Je me retrouve donc seul sur la grille. J’espère qu’ils reviendront vite. J’ai encore plus envie de chanter la Marseillaise, de la faire retentir," confie Grosjean au journal l’Equipe.
Vergne a été victime de l’arrivée de Max Verstappen.
"Pour Verstappen, à dix-sept ans c’est une opportunité unique. Je me souviens encore du jour où j’ai appris que j’allais devenir titulaire. C’est exceptionnel dans une vie. Mais il a encore du pain sur la planche pour apprendre toutes les ficelles de la discipline. On n’est jamais prêt à la F1. J’apprends encore beaucoup de choses. Il faut bien plus d’un an pour en comprendre le fonctionnement. Cette marche est très haute et très compliquée. C’est la dernière."
Mais il n’y a pas que les Français qui s’inquiètent pour leurs pilotes. Les Anglais aussi attendent de savoir ce qu’il va se passer pour Button. Grosjean suit cela.
"Les Anglais appellent cette période la silly season. Cette année, plus que les autres, elle porte parfaitement son nom. Jenson en est, je crois, à sa treizième saison (en fait 15). C’est triste qu’il s’en aille comme cela. Mais on a besoin d’avoir du sang neuf."
De la nouveauté il y en aura aussi chez Ferrari.
"On n’a pas encore l’habitude de voir Vettel en rouge. Cela change. Mais on sait que les pilotes aiment changer d’équipe."
Lorsque l’Equipe lui demande si cela lui donne des idées, il répond :
"2016 est encore loin. Je n’ai pas caché ma volonté de rejoindre un top team. Mais j’ai encore une saison à faire chez Lotus. Et on a tous envie de goûter encore à la joie d’un podium."