Si Esteban Gutiérrez avait paru récalcitrant au moment de laisser passer les leaders de la course en Hongrie puis en Allemagne, son coéquipier chez Haas Romain Grosjean a estimé qu’il faudrait peut-être revoir les règles des fameux drapeaux bleus dans certains cas.
« Quand les hommes de tête arrivent avec des gommes neuves et vont tout simplement plus vite, c’est facile. Mais on rencontre parfois le cas de Sebastian Vettel en Allemagne, où il était derrière et seulement 2 dixièmes plus rapide que moi. Ses pneus étaient usés et j’avais les super-tendres, alors ça lui aurait pris 10 tours de combler un écart de 2 secondes. »
« J’ai passé quelques tours devant lui avant de recevoir un avertissement du directeur de course, Charlie Whiting. J’ai alors levé le pied mais ça m’a coûté 2,6 secondes en une seule ligne droite, et c’est beaucoup de temps perdu. Je pense que dans l’idéal, il faudrait un système de drapeaux bleus qui prenne en compte le différentiel de vitesse entre les pilotes. Parce que si la voiture de derrière n’est que 2 dixièmes plus rapide et qu’elle est 2 secondes derrière… elle semble à des kilomètres de distance et ne vous rattrape pour ainsi dire pas, alors on se demande pourquoi on devrait la laisser passer. »
Le problème a été soulevé pendant les récents briefings des pilotes, mais Grosjean admet que trouver une solution satisfaisante ne sera pas chose facile.
« C’est du cas par cas, et c’est très délicat à surveiller. Je serais d’avis que les drapeaux bleus soient sortis plus tard que ce qu’on fait actuellement, mais qu’on ait alors moins d’un tour pour laisser passer le gars derrière. »