Après les deux premiers Grands Prix de son histoire pour Haas, Romain Grosjean s’est offert le luxe de s’intercaler entre les pilotes Ferrari et de pointer à la 5e place provisoire du championnat, bien aidé par une VF-16 décidément bien née. Mais l’équipe américaine s’est attirée les critiques de Williams, qui se demande si Haas peut encore prétendre au qualificatif de constructeur étant donné ses liens très étroits avec la Scuderia.
« Nous avons épluché les règles et avons acheté à Ferrari tout ce qui était permis, se défend le directeur de l’équipe, Günther Steiner. Ainsi, nos ingénieurs ont conçu la voiture et ont fait affaire avec Dallara pour construire de nombreuses pièces, monocoque comprise. »
« C’est le seul modèle viable pour qu’une petite équipe comme nous puisse débuter en Formule 1. Ces dernières années, ceux qui ont essayé de tout faire par eux-mêmes ont vite disparu. »
S’il est indéniable que le châssis Haas est bon, Grosjean souligne que le prochain défi à relever sera de se maintenir devant des équipes établies comme Toro Rosso, McLaren ou Renault.
« Ces écuries investiront dans le développement de leur voiture et nous devrons les imiter. La bonne nouvelle pour nous est que notre monoplace de base est excellente. Nous n’avons pas les infrastructures d’une grande équipe et ne pourrons pas rivaliser avec leur réactivité en matière de production de nouvelles pièces mais nous avons des plans de développement, à une moindre échelle toutefois. »
L’objectif caché de Haas ? Signer un accord avec le détenteur des droits commerciaux : « nous devons convaincre Mr. Ecclestone de nous inclure parmi les équipes à qui la FOM verse potentiellement de l’argent », conclut Steiner.