Romain Grosjean était l’invité d’Europe 1 ce matin et le pilote Lotus est revenu sur l’accident qui touche son ami, Jules Bianchi, toujours dans un état critique mais stables (aux dernières nouvelles) à l’hôpital de Mie, à Yokkaichi, au Japon.
"On s’est tous rendu compte qu’on avait un peu oublié le danger. Sur le coup, on n’a pas trop su ce qu’il se passait," déclare-t-il.
"La course est arrêtée sous drapeau rouge, puis on se rend compte que c’est grave, très grave. Ça peut tous nous arriver, ça peut m’arriver. Il y a une semaine, au moment des premiers essais à Sotchi, au moment d’entrer dans ma voiture, je me suis rendu compte qu’on avait la tête très exposée."
"Je pense que les gens, même le monde du sport automobile, ont un peu oublié que ça restait un métier dangereux et pas juste une course le dimanche après-midi."
Grosjean a reconnu être en colère contre la vidéo amateur publiée sur Internet.
Et lorsqu’on lui demandé d’évoquer l’amélioration de la sécurité suite à cet accident, il répond :
"La FIA a répondu à un maximum de questions lors du Grand Prix de Russie. Les pilotes, la FIA, les circuits, tout le monde a travaillé main dans la main et on va essayer de prendre des cas extrêmes comme celui-là pour progresser, avancer."
Grosjean n’a pas plus de nouvelles que nous sur l’état de santé de Bianchi. Il souhaite évoquer le garçon qu’est le pilote Marussia.
"Tout le monde parle de Jules, le pilote. Moi j’ai surtout envie de parler de Jules l’homme : un mec de 25 ans, super sympa. Sur la piste, on n’a jamais été amis car on est compétiteurs mais en dehors on était finalement assez proches. Être Français et vivre ce qu’on vit aujourd’hui n’est pas simple."
"Jules, c’est avant tout un bonhomme qui ne lâche jamais rien. Il s’est toujours battu, il fait toujours tout au mieux. Si quelqu’un peut se sortir d’une situation extrêmement compliquée, c’est bien Jules, 25 ans, en forme physiquement et qui n’abandonne jamais."