Romain Grosjean ne souhaite pas se fixer d’objectifs clairs pour la saison 2015. Le Français rêve certes de retrouver les podiums et d’enfin gagner sa première course en Formule 1 mais rien ne lui dit, pour l’instant, qu’il pourra y arriver avec sa Lotus E23, même dotée du moteur Mercedes.
"Les objectifs, cela ne sert à rien. L’an dernier, j’ai déclaré que je souhaitais devenir champion du monde. Résultat : rien," rappelle le pilote Lotus au journal l’Equipe.
"Si je n’ai pas la voiture, je ne peux rien faire. Alors, je peux dire que je ferai de mon mieux. Donner le meilleur de moi-même. Mais l’an dernier, déjà, je le faisais. J’essaie de progresser dans mon nouveau rôle de leader de l’équipe. Je pense qu’on reviendra dans les points."
"En 2013, je suis devenu papa et j’avais signé des podiums. Cette année, je vais l’être encore. J’espère à nouveau boire du champagne et pas seulement pour la naissance de mon enfant !"
Grosjean a bien conscience de la chance qui lui est accordée de rouler en F1. Il est même le dernier représentant français, après la mise sur la touche de Charles Pic et Jean-Eric Vergne et le dramatique accident qui a touché Jules Bianchi à Suzuka l’an dernier.
"La motivation, je l’ai tout le temps. J’ai toujours rêvé de F 1. Nous ne sommes que dix-huit dans le monde à faire cela. Cela permet de mieux mesurer la difficulté que représente ce monde de la F1. Son danger aussi," dit Grosjean.
"L’an dernier, j’ai souffert. Quand on est un compétiteur, on ne peut accepter de venir pour participer. C’était terrible d’arriver au départ d’une course en sachant que je ne pourrais pas me battre. C’est une frustration terrible à vivre. Mais, dans un sens, c’est un sentiment salvateur. Je suis là pour gagner. Et cela me l’a rappelé. La victoire, c’est ce que j’aime."