Romain Grosjean a connu un début de saison difficile avec deux abandons dès les premiers tours des Grands Prix d’Australie et de Malaisie. Il a été critiqué pour avoir confondu vitesse et précipitation dans les deux cas (accrochages avec Maldonado et Schumacher) mais le Français s’en défend dans une interview accordée à L’Equipe.
"Je n’ai pas de réponse à ça. Je préfère démontrer ce que je vaux en piste. Ce n’est pas parce qu’on commet une petite erreur en piste et qu’on manque d’un peu de chance qu’il faut tirer la sonnette d’alarme. Attendons quelques GP et le retour en Europe de la F1 pour dresser des bilans," répond le Français.
Grosjean avoue s’être fait un peu "charié" à l’usine une ou deux fois mais a été honnête en produisant un rapport à ses patrons. "Après la Malaisie je leur ai envoyé un compte rendu très détaillé. Les responsables m’ont remercié pour mon honnêteté et m’ont dit qu’ils me soutenaient à 100%."
Concernant l’accrochage avec Schumacher à Sepang, Romain pense qu’il faudra en discuter avec l’Allemand. "J’irai le voir en Chine pour lui dire que je suis désolé qu’on soit partis en tête-à-queue car ça n’était évidemment pas ma volonté. Il n’y a eu qu’un tout petit contact entre nos monoplaces et je considère que c’est un incident de course."
Le Français pense déjà à la Chine. "Avec mon ingénieur nous avons trouvé des choses intéressantes qui nous ont permis de comprendre ce qui s’est passé sur ma F1 entre l’Australie et la Malaisie. Je me sentais clairement moins bien à Sepang et il était important pour moi de comprendre d’où cela venait. J’ai hâte de rouler à Shanghai, une piste que je ne connais pas. Ce break de trois semaines semble presque trop long."
Il ne changera pas sa ligne de conduite. "Ça aurait changé quelque chose si durant les deux premières courses j’étais parti le couteau entre les dents, la hache de guerre à la main et le bandana serré sur le front ! Là je n’ai pas attaqué à outrance et je n’ai pas fait n’importe quoi. Je n’ai donc pas l’intention de me laisser dépasser par les 23 autres monoplaces, au départ, en Chine et rouler peinard simplement pour pouvoir dire : regardez, j’ai fini la course ! Il faut simplement rester confiant et ne pas être obnubilé par le fait de commettre une erreur."