Lotus a vécu une nouvelle aventure dans le paddock hier à Suzuka, les membres de l’équipe ne pouvant s’installer dans leur hospitalité faute de facture payée au circuit l’année dernière. Aujourd’hui rebelote, les mécaniciens et les ingénieurs sont toujours dehors !
Dans ces conditions, Romain Grosjean est malgré tout apparu avec le sourire mais semblait encore un peu agacé.
"Je pense que pour la course, tout se passera bien. On va peut-être ne pas avoir d’hospitalité et de nourriture pendant le week-end, mais on trouvera refuge dans les autres équipes ! Le principal, c’est que les voitures soient bien là et que tout soit bien arrivé. Les mécaniciens et les ingénieurs vont travailler dur pour que le montage se fasse rapidement. A partir de là, les choses devraient se dérouler normalement."
Les voitures ont effectivement pu prendre la piste ce matin lors des essais Libres 1, détrempés.
On sent toutefois que Grosjean a hâte de passer à autre chose. Même s’il refuse toujours de le confirmer, il devrait être annoncé mardi par Haas comme premier pilote titulaire de la nouvelle équipe américaine.
"Plus je pense à ma décision, plus j’en suis heureux," confie le Français, sans citer sa nouvelle destination. "Ce n’est pas si facile de prendre une décision dans votre vie, dans votre carrière... mais cela fait partie de votre boulot. Tout est une question de décisions en F1. Que ce soit un changement de réglages, un dépassement, un départ... Tout est fait, vous allez savoir bientôt."
Grosjean a aussi évoqué l’ambiance lourde qui règne à Suzuka, un an après l’accident de Jules Bianchi.
"Oui, ça pèse. Ça fait un tout petit peu moins qu’un an. En faisant le tour de piste ce matin, je suis passé dans ce fameux virage, je pensais m’y arrêter. Finalement, je n’ai pas réussi. C’est un peu particulier d’être ici. Il y a beaucoup d’émotion et beaucoup de pensées pour Jules et sa famille. Depuis ce jour-là, je pense que la F1 a changé. L’atmosphère dans le paddock a également changé. Donc, oui c’est un petit peu lourd, surtout quand on voit la pluie et qu’on se souvient que ce jour-là, il pleuvait," confie-t-il à RMC.
Quant à l’idée de Philippe Bianchi de créer une fondation pour aider les jeunes pilotes, "je trouve que c’est une bonne idée d’essayer d’aider les pilotes. Aujourd’hui, on arrive encore à rentrer avec le talent, mais il y a de moins en moins de places disponibles. C’est donc compliqué. Aider les jeunes pilotes, c’est quelque chose d’important. Il y a les grosses machines, qui sont les filières des constructeurs, et puis il y a les aides comme ça qui sont les bienvenues."