Romain Grosjean ne s’est pas trompé en quittant Lotus pour Haas : l’écurie américaine a été tout de suite en mesure de jouer les points, et cette saison, s’affirme comme la meilleure des autres sur le plan de la performance pure.
Même à Hockenheim ou à Budapest, circuits plus sinueux où la Haas n’était pas censée être au niveau de Renault ou Force India, Romain Grosjean et Kevin Magnussen ont pu jouer les points à la régulière.
« Nous ne savions pas vraiment à quoi s’attendre pour Hockenheim et Budapest » reconnaît aujourd’hui Romain Grosjean. « Et de toute évidence, nous y étions rapides. C’était bien. A Spa aussi. Monza, Singapour… sur ces circuits, ça devrait être bon aussi. »
Depuis 2013, année durant laquelle il avait obtenu plusieurs podiums avec Lotus, Romain Grosjean n’a jamais eu une voiture aussi compétitive…
« Pour être honnête, en 2015, c’était bien aussi » répond le Français. « La Lotus n’était pas mauvaise. Mais bien sûr en 2013, c’était à une échelle différente, puisque nous nous battions pour des podiums la plupart du temps. C’est une étape de plus. Mais c’est bien de savoir, en arrivant sur un circuit, que ça va toujours bien fonctionner pour nous. »
Romain Grosjean est un des piliers de l’équipe Haas : il est là depuis ses débuts, contrairement à Kevin Magnussen… Ressent-il de la fierté au vu des progrès de l’équipe ?
« Oui, c’est un développement formidable. C’était risqué d’arriver ici, mais je pense que c’est vraiment une bonne expérience. On est solide, j’aide à construire l’équipe, à améliorer la voiture. C’était la même chose en 2014 et 2015 avec Lotus… nous avions une voiture horrible et en 2015, notre voiture était revenue à un niveau convenable. J’essayais de donner le meilleur retour d’expérience possible pour que nous ne commettions plus les mêmes erreurs. Ici, c’est la même chose. Le retour d’expérience est important, j’indique aux gars là où il faut travailler, et ça se traduit en performance. C’est vraiment bien. Même la manière de travailler de l’équipe, c’est bien aussi. Avoir signé plusieurs podiums, comme moi, cela aide vraiment à comprendre ce qu’il faut faire pour atteindre ce niveau-là. »
« C’était un choix formidable. Et je suis très heureux de l’avoir fait. C’est arrivé au bon moment dans ma carrière. Je suis l’un des seuls dans le paddock à avoir signé le meilleur résultat en qualifications comme en course pour une écurie – et je suis aussi le pilote qui a inscrit le plus de points pour Haas. »
Pour Kevin Magnussen, la stabilité de Haas est une grande différence par rapport à Renault et McLaren, et cela aide énormément…
« Je connais Enstone, mais pas McLaren » répond Romain Grosjean. « Une petite équipe est toujours plus facile à gérer, dans le sens où il y a plus de communication. Mais j’ai traversé des temps vraiment difficiles chez Lotus. Je ne sais pas ce qu’a voulu vraiment dire Kevin. L’équipe se renforce, c’est vraiment bien, et l’ambiance est sympathique. Il y a de bonnes personnes dans l’écurie, dont Gunther et Gene Haas. »
« J’avais eu quelques discussions avec Gunther avant de signer. Mais j’ai juste senti qu’il savait de quoi il parlait, qu’il savait là où il voulait aller. Il ne vendait pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué : il vendait des faits. Je suis juste super heureux d’avoir eu cette expérience. »