Dans son dernier carnet de pistes, publié après Austin, Romain Grosjean évoque l’un des sujets qui intéresse beaucoup les fans : la gestion du décalage horaire. Un sujet d’autant plus sensible que la fin de saison réserve toujours aux pilotes de F1 de nombreux voyages sur différents continents.
"Il n’y a rien à faire contre le décalage. Lorsqu’on est pilote, il faut apprendre à vivre avec. On plutôt sans. Car la contrepartie de faire, chaque saison, le tour de la planète réside dans le manque de sommeil."
"Personnellement, je suis un gros dormeur. Partir donc dans des pays où l’horloge compte six heures d’avance ou de retard est quelque peu douloureux pour moi. Même plusieurs années d’expérience ne me permettent pas de gérer au mieux ce phénomène."
"La seule chose qui change, c’est qu’on s’y habitue. On apprend ce rythme un peu bizarre qui vous voit, au milieu de la nuit, les yeux grands ouverts. On accepte, parfois, les petits cachets pour aider au sommeil les premières nuits."
"Cette année, j’ai commencé à travailler avec la luminothérapie. Au Japon, cela m’avait bien aidé. Je comptais beaucoup dessus pour les Etats-Unis, un décalage que je crains beaucoup, moi le gros dormeur. Je n’aime pas me réveiller aux aurores. Sur le principe, donc, c’est top !"
"A condition toutefois de vivre seul. Malheureusement, mon jeune fils Sacha ne faisait manifestement pas partie du programme. La semaine dernière, avant de partir aux Etats-Unis, j’aurais dû me coucher de plus en plus tard pour dormir… tard. Mais le fiston a quelque peu perturbé la machine avec des réveils très matinaux."
"Je m’infligeais bien quelques rayons de lampe le soir pour faire croire à mon corps qu’à 23 heures il faisait encore jour. J’ai bien tenté le matin de porter des lunettes noires pour simuler la nuit du Texas vers laquelle j’allais voler. J’ai aussi, en vieux briscard, mis ma montre à l’heure d’Austin dès que je me suis installé dans l’avion la semaine dernière. En vain. La première nuit fut un enfer : réveil à 3h28, 4h47 et 5h26."
"Ce matin, en revanche, je suis bien calé sur le fuseau centre des Etats-Unis. Dommage, et trop tard. Je suis arrivé au Brésil, qui compte… trois heures de moins que le Texas."