Romain Grosjean est rapide, mais n’est-il pas trop fougueux ? En six courses, le pilote franco-suisse a en effet déjà été impliqué dans trois accidents au départ. La dernière fois, c’était à Monaco.
"Ca ne veut rien dire," déclare Grosjean. "En Australie, je ne pouvais vraiment rien faire (avec Maldonado), mais en Malaisie, c’est vrai que c’était de ma faute (avec Schumacher). Je suis parti à la faute sur la partie humide de la piste. Et à Monaco, que pouvais-je faire ? Si on essaye de faire passer un scooter et un bus ensemble à Sainte Devote, c’est difficile et lorsqu’il y a quatre voitures de front, ça l’est encore plus. Ca fait partie du jeu. Le départ est un moment crucial de la course et parfois la piste est trop étroite."
"Lorsque vous êtes à l’avant du peloton, c’est parfois plus compliqué, mais cela ne me pose aucun problème. Je n’ai pas été exagérément agressif avec les autres. J’ai seulement manqué de chance. Je ne pense pas avoir jamais fait quelque chose de fou lors des départs," poursuit-il.
Grosjean estime par ailleurs qu’il vaut mieux se battre à l’avant et faire quelques erreurs que rouler à l’arrière et faire une course parfaite.
"C’est ma première saison et les gens parlent déjà de victoire pour moi, c’est donc assez positif. Il y a bien sûr beaucoup de pression, mais je préfère ça plutôt qu’on me dise qu’on est content de moi seulement parce que j’ai terminé la course. Cette attention des gens sur mes accrochages au départ n’est pas frustrant à la condition que je ne me focalise pas là-dessus. Je suis ravi de me battre à l’avant avec tous ces champions du monde," ajoute Romain Grosjean.