Il reste deux Grands Prix à Haas pour doubler Renault au classement des constructeurs. La tâche de l’équipe américaine n’est pas facilitée par les performances très resserrées en milieu de peloton : Racing Point Force India, Sauber, McLaren, Toro Rosso… peuvent empêcher Romain Grosjean et Kevin Magnussen de marquer les points nécessaires pour doubler l’écurie française aux points.
Au Brésil, Grand Prix qui lui réussit traditionnellement assez peu, Romain Grosjean aura donc pour mission de battre non seulement Renault, mais encore toutes les autres écuries dites du « milieu de grille ». Ce resserrement des performances est-il stimulant ou au contraire frustrant pour le pilote tricolore ?
« Nous regardons toujours la feuille des temps. La bataille est assez serrée, assez bonne. Nous avons perdu un peu de terrain pour notre Grand Prix à domicile, à Austin, et au Mexique, ce qui est dommage. Nous essayons de rattraper ce retard et nous nous donnerons à 100 %. »
« La 4e place signifierait beaucoup pour nous. 4e, ou même 5e, serait une grande réussite pour Haas, qui en est à sa troisième saison en F1. »
La monoplace américaine s’est montrée véloce sur une large diversité de circuits. Le Brésil devrait-il aussi être une bonne piste pour Haas selon Romain Grosjean ?
« Oui. Interlagos devrait être un bon Grand Prix pour nous. C’est une piste que j’aime particulièrement, j’ai très hâte d’y être. »
Romain Grosjean apprécie peut-être le resurfaçage de la piste, effectué en 2014. A quel point cela a-t-il modifié son pilotage ?
« Le tarmac était bon mais les vibreurs ont été changés, ce qui est un peu dommage puisque nous avons perdu un peu l’esprit d’Interlagos. Généralement, c’est une piste incroyable. Nous avons maintenant une bonne compréhension du tarmac, donc j’espère que nous aurons un bon week-end. »
« J’aime en particulier les ‘S’ de Senna, et les quelques premiers virages sont assez incroyables. »
Le Grand Prix du Brésil est également un des défis physiques de la saison, notamment en raison de la chaleur et de l’humidité qui peuvent être de la partie…
« C’est une piste assez difficile, sans beaucoup d’opportunité pour nous reposer » confirme Romain Grosjean. « Même en lignes droites, vous ne pouvez pas souffler autant qu’espéré. Le circuit est en altitude aussi, à 800 mètres. Puisque nous arrivons de Mexico, ce n’est rien, mais vous n’êtes tout de même pas au niveau de la mer. La météo peut vous proposer un autre défi : il peut faire très chaud et humide. C’est un défi assez intense, mais au bout du compte, c’est ce que nous recherchons. »
Interlagos est enfin une piste chargée d’histoire… et forcément reliée à l’histoire d’un certain pilote brésilien.
« Le Brésil est toujours spécial en raison d’Ayrton Senna » poursuit Romain Grosjean. « Il y a tant d’histoire ici. Le dimanche, les fans vous soutiennent tellement. Je me rappelle de la victoire d’Ayrton en 1991 à Interlagos, quand il n’avait pu soulever le trophée parce qu’il était très fatigué, il n’avait plus de force dans les bras. »