Romain Grosjean est dans l’attente de savoir si Robert Kubica fera ou non son retour en Formule 1. Pour le moment le Polonais ne semble pas encore être en mesure d’effectuer les tests souhaités par Boullier. Le Français a donc une chance réelle d’être aligné en F1 l’an prochain aux côtés de Petrov. Senna est aussi sur la liste des prétendants.
"Ma dernière fois en F1 (en 2009) a été une chance étrange, pas une vrai chance. C’était une opportunité à laquelle je ne pouvais dire non mais ce n’était clairement pas la meilleure façon d’arriver en F1. Maintenant on a reconstruit ma carrière, j’ai été de retour en GP2 et j’ai gagné le titre. Faire deux séances le vendredi matin sera utile pour le futur," confie Grosjean au magazine Autosport.
De quoi aborder la F1 plus sereinement si la chance venait à s’offrir à lui. "En passant par des moments difficiles on apprend beaucoup et je pense donc que je suis mieux préparé. C’est toujours difficile d’être prêt à 100% pour la F1, c’est une marche bien plus grande que les autres à monter mais, comparé à avant, je suis 10% plus prêt."
Remplacer Piquet Jr en 2009 en cours de saison n’a pas eu que des effets négatifs. "L’expérience de faire sept GP avec Alonso était énorme, fantastique, mais les temps étaient durs aussi. Quand au mois de mars, vous vous retrouvez sans volant et que vous ne savez pas ce que vous allez faire, c’est une période difficile. Mais cela m’a permis de devenir plus fort, à être ce que je suis aujourd’hui. La saison de GP2 a été très bonne et montre que je me suis amélioré dans certains domaines où je n’étais pas aussi fort que je le voulais. C’est sûr, quand je remonterai dans une F1, on pourra voir les choses d’une autre façon."
Le contexte est aussi différent, ce n’est plus Briatore qui mène l’équipe mais Eric Boullier, qui officie également comme son manager. "C’est différent, c’est sûr. Je préfère cette atmosphère et comment l’équipe est dirigée en ce moment. Je me sens mieux et lorsque vous passez 20 week-ends avec ces gars, c’est tout de même mieux d’avoir une bonne relation. Je pense que je vais pouvoir prendre le volant de la voiture avec le sourire, essayer de profiter autant que possible de mon temps de piste, donner les meilleurs retours d’informations et signer le meilleur temps possible."
Le Français est bien évidemment conscient des enjeux. Une place de titulaire pour 2012 est peut-être au bout de la route. "A chaque fois que vous montez dans une voiture, c’est comme une audition. Même lorsque vous êtes un pilote établi. Vous devez toujours faire de votre mieux et l’équipe regarde en détails ce que vous faites. Mais j’aime ça, j’aime la pression."
Grosjean n’a donc rien de précis en vue pour le moment. "Il est trop tôt pour dire quoi que ce soit, Robert Kubica reste la clé. Nous avons aussi des discussions avec d’autres équipes, qui continuent. Il n’y a donc rien de fait, il va falloir être patient."