Romain Grosjean réfléchit à changer d’approche et à ne pas tenter de parvenir en Q3 durant les prochaines courses, car l’impossibilité de choisir les gommes au départ a tendance à désavantager les pilotes qualifiés entre les septième et dixième positions.
"Oui, ce n’est vraiment pas juste. Si ici c’est la même situation, nous n’allons pas essayer de passer en Q3" admet le Français. "Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour la F1, pour le spectacle et pour nous-mêmes non plus, simplement en pensant ’oh, je ne veux pas passer au Q3’. C’est vraiment un gros désavantage, quel est l’intérêt de se qualifier au mieux alors ?"
Grosjean s’était qualifié huitième lors de la dernière course mais a été obligé de "piloter comme une grand-mère. C’était une situation pourrie de se qualifier entre la septième et la dixième place, et de devoir partir en pneus hyper-tendres. C’est triste de savoir que le 13e avait un avantage sur le septième."
"J’étais avec Sergio [Pérez] et [Nico] Hülkenberg et nous ne pouvions rien faire, nous ne pouvions pas dépasser la voiture devant nous. Nous étions probablement sur les mauvais pneus, nous étions en tendres [après les arrêts] et les bonnes gommes étaient les ultra-tendres. Je pense que le rythme était là, mais commencer en hyper-tendres était un désavantage."
Günther Steiner, directeur de Haas, est d’accord avec son pilote, d’autant que Grosjean et Kevin Magnussen visent régulièrement la Q3 : "Je pense qu’il faut faire en sorte de ne pas avoir trop d’écart de dégradation."
"Vous savez, parfois, quand vous êtes 10e, vous vous demandez s’il serait mieux d’être 11e et d’avoir le libre choix, mais normalement, il vaut mieux être en Q3. Si on est compétitif, il faudrait pouvoir viser la Q3 plutôt que de réfléchir stratégiquement à se faire éliminer avant."