A Spa, Romain Grosjean devra continuer son opération « reconquête » auprès de Haas et du monde de la F1. Le Français a obtenu un podium en Belgique il y a trois ans avec Lotus-Mercedes, et a donc de bons espoirs de figurer en Belgique, d’autant plus qu’il apprécie particulièrement le tracé des Ardennes, une piste faite pour les pilotes.
« C’est juste une piste formidable. Il y a des virages à haute vitesse et beaucoup de courbes, de différentes natures – parfois à haute vitesse, parfois à plus basse vitesse. Donc il y a une bonne variété dans l’ensemble. Cela vous procure un bon sentiment quand vous pilotez dessus. »
« C’est un circuit à haute vitesse qui vous offre beaucoup de plaisir et vous rappelle de bons souvenirs. Mais l’an dernier, du virage 5 jusqu’au virage 15 – tout le deuxième secteur -, nous pouvions aller beaucoup plus vite avec les F1 de nouvelle génération. J’ai senti toute l’adhérence supplémentaire que nous avions et l’appui de ces nouvelles voitures. »
« Lors de votre premier tour à fond, vous vous sentez malade, comme sur une montagne russe, parce que la piste descend et monte. Vous vous demandez si ça va le faire pour la course. Mais une fois le tour fini, tout se passe bien et vous prenez juste du plaisir avec les forces-G. »
« Je ne peux pas vraiment dire qu’une partie du circuit soit ma favorite. Tout le circuit est vraiment sympathique. »
L’Eau Rouge est un virage qui se prend aujourd’hui à fond, mais le négocier à la perfection est particulièrement décisif…
« C’est certainement un virage où vous ne voulez pas commettre une erreur. En qualifications, avoir une piste dégagée est certainement bien. D’un autre côté, si vous avez un peu d’aspiration, vous aurez un avantage massif au virage 5. Il y a peu des arguments pour ces deux approches ici. »
Un tour à Spa est affaire de compromis : faut-il sacrifier un peu de vitesse maximum pour être performant dans le deuxième secteur selon Romain Grosjean ?
« Vous voyez différentes approches. Soit vous êtes rapide dans les secteurs 1 et 3, des secteurs à haute vitesse, soit vous êtes rapide dans le secteur 2, qui a plus de virages. Les deux solutions fonctionnent assez bien, donc cela dépend de votre approche pour la course. »
Cette année, Romain Grosjean est dans une situation peu ou prou similaire à celle de 2015 : le Français manque un peu de confiance et de résultats. Un podium serait évidemment une occasion rêvée d’assurer un baquet pour l’an prochain…
« En 2015, nous avions une bonne voiture. Je m’étais qualifié 4e, mais j’étais parti de la 9e place en raison d’une pénalité pour changement de boîte de vitesses. Nous avons eu une bonne stratégie et un bon timing avec la voiture de sécurité aussi. J’ai réussi quelques dépassements et je suis montré sur le podium. Honnêtement, c’était l’un de ces week-ends où tout se passe comme prévu. »
« Si je me présente sur un week-end de Grand Prix en pensant que je ne suis pas le meilleur, ou que je ne pourrai pas gagner la course, je ferais mieux de rester chez moi avec mes enfants. Je veux toujours être sur le podium, je veux toujours essayer de gagner la course. Bien sûr, beaucoup de choses dépendent de la voiture, mais à la fin, vous ne pouvez jamais abandonner et vous essayez toujours de donner tout ce que vous avez de meilleur. C’est la mentalité que vous devriez avoir. »
Le podium de 2015 n’est cependant pas le seul excellent souvenir que Romain Grosjean a ramené de Spa…
« J’ai gagné le titre de GP2 ici en 2011. C’était une grande année. »