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Haas : En F1, tout le monde veut tout savoir à la moindre erreur

Des enjeux différents de la NASCAR

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Après des essais hivernaux plutôt convaincants pour son écurie débutante, Gene Haas estime que ses hommes navigueront entre la 10e et la 15e place, avec un «  objectif réaliste d’une ou deux arrivées parmi les dix premiers ». Et si l’homme d’affaires a enfin pu entendre ronronner ses propres bolides après plusieurs années de préparation, il affirme bien évidemment que les temps ont changé.

« J’ai été au Grand Prix inaugural de Long Beach en 1976. Je n’ai pas assisté à la course mais aux essais. Les voitures étaient vraiment exotiques, on aurait dit qu’elles tournaient à 50 000 tours/minute et faisaient le bruit de guêpes… c’était totalement différent. Ce devaient être des V12, et leur son est inoubliable. »

Les pilotes de l’époque ? « Brian Redman, David Hogan et Mario Andretti, se souvient Haas. Certains d’entre eux étaient venus courir dans la catégorie Indy 5000, et j’étais leur mécanicien chez Wrangler Racing. »

En 2002, Haas s’était lancé en NASCAR, un peu à l’aveugle de son propre aveu.

« Nous n’avions aucune connaissance en matière de course automobile. Nous nous demandions comment nous rendre sur place ou quel équipement il fallait acheter. Nous étions livrés à nous-mêmes et avons eu du mal. Nous n’étions qu’une équipe de plus en queue de peloton qui n’intéressait personne, alors nous pouvions nous agiter dans tous les sens et commettre toutes les erreurs possibles sans que quiconque ne nous remarque. En Formule 1, tout le monde veut tout savoir à la moindre erreur. »

Et c’est cet intérêt et la pression additionnelle qui ont motivé Haas à rejoindre la F1.

« L’enjeu et les sommes d’argent engagées sont plus importants, c’est indéniable. Et la Formule 1 est un sport présent dans le monde entier. Le regard des gens qui nous surveillent a changé et c’était l’un des objectifs de notre modèle commercial : capter davantage l’attention à l’international. »

Si Haas ambitionne de « devenir un acteur incontournable de la F1 » dans les trois ans qui viennent, sa vision n’est pas forcément de faire du ‘made in USA’.

« Nous alignons une voiture propulsée par un moteur Ferrari. Certains affirment que nous devons avoir notre voiture construite aux États-Unis et nous mesurer aux autres pays pour que ce soit une vraie compétition. Mais nous sommes simplement là pour courir. »

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