Officiellement, le débat concernant les voitures clientes se poursuit en coulisses, au sein des équipes membres du Groupe Stratégie et une proposition doit être formulée à la rentrée pour définir ce qu’il serait possible de faire sans dénaturer la F1. Mais selon les dernières informations, le plan pour introduire des voitures clientes a été repoussé à une date inconnue.
Gene Haas, l’Américain qui arrivera en 2016 dans le sport fort d’un solide partenariat technique avec Ferrari, tente déjà l’aventure de la voiture cliente selon lui, en allant au bout de ce que les règles permettent déjà en termes de fourniture d’éléments entre équipes.
"Je pense qu’il y a un flou dans ce qu’on appelle un constructeur en F1. Dès lors que vous achetez votre premier boulon à quelqu’un d’autre, vous n’êtes déjà plus à 100% un constructeur. Et à part deux équipes (Ferrari et Mercedes), tout le monde se procure des moteurs et des transmissions chez d’autres fournisseurs," a-t-il déclaré lors du Congrès de la FIA au Mexique.
"Toutes les équipes ont, d’une manière ou d’une autre, des voiture clientes. C’est juste une question de pourcentage. Mais la Formule 1 est assez unique dans le sens où tout le monde croit que chaque équipe est encore un constructeur. Regardez bien en coulisses la réalité, ce n’est plus ou noir ou blanc, c’est plutôt entre les deux."
La FIA a indiqué qu’elle allait de nouveau s’attaquer au problème des coûts en Formule 1. Une chose que Haas salue évidemment mais l’Américain n’est guère convaincu par l’efficacité.
"Tout le monde veut courir en mettant le moins d’argent possible mais tout le monde veut gagner. Ce sont deux buts contraires. Pour gagner il faut dépenser de l’argent et si vous réduisez les coûts, même dans de nombreux domaines, il y en aura toujours d’autres où les équipes qui ont le plus d’argent chercheront à le dépenser pour reprendre d’autres avantages. Je ne sais pas si nous économisons vraiment de l’argent avec toutes ces mesures."