Avec 24 tours parcourus en deux jours, la deuxième semaine de l’équipe Haas est catastrophique, alors que les mécaniciens ont travaillé d’arrache pied toute la journée de mercredi pour réparer un problème de turbo. Gene Haas a reconnu être un peu dépassé par la situation alors que son équipe peine à repartir du bon pied.
"Les deux derniers jours ont été très frustrants, la météo est parfaite, la piste est bonne et nous voulons rouler" explique le propriétaire de l’équipe. "La semaine dernière a été particulièrement bonne mais c’est comme ça que devraient se passer toutes les semaines. Je ne sais pas pourquoi les problèmes arrivent maintenant, mais apparemment c’est normal de perdre un jour ici et là et c’est ce qui nous arrive".
"La complexité des voitures et des moteurs et notre façon de les exploiter est bien au delà de ce que j’imaginais, l’aspect technique des voitures est fascinant. Pour les ingénieurs en particulier qui doivent les dessiner et travailler dessus, c’est un vrai défi et je pense que les fans sous estiment à quel point c’est complexe. Même moi je ne savais pas, j’ai fait preuve de naïveté en n’imaginant pas ce qu’il faut pour faire rouler ces voitures. C’est un processus très compliqué, ce sont des voitures complexes et maintenant je vous avoue que nous sommes un peu dépassés".
Haas ne s’inquiète pas pour autant, comparant le défi qui l’attend à celui qu’il a vécu en créant sa propre équipe de Nascar il y a près de quinze ans : "Nous avons débuté en Nascar en 2002 et les premières années étaient encore plus difficiles que ce que nous vivons actuellement. Nous développions une équipe sans rien connaître alors que là, nous avons quelques connaissances pour ce qui est de faire courir des voitures. Nous sommes plus avancés que lorsque nous avons débuté en Nascar, mais le processus d’apprentissage pourrait être compliqué".
L’objectif avoué par l’équipe est de marquer des points mais son propriétaire préfère tempérer et voir des priorités différentes, notamment faire parcourir le maximum de kilomètres à la voiture pour optimiser la phase d’apprentissage.
"Nous nous sommes lancés à corps perdu sans comprendre complètement la voiture mais je ne suis pas sûr qu’il y ait d’autre manière d’apprendre et c’est ce que nous faisons. Si des gens pensaient que nous pourrions nous lancer et directement nous battre dans la cour des grands, ce n’était pas réaliste. Ce à quoi nous pouvons nous attendre, c’est de disputer les courses, avoir une monoplace fiable et ne pas rencontrer les problèmes typiques de ces voitures. Ce sera un plus grand défi que prévu mais c’est une question de temps" conclut Haas.