Au dix-huitième tour du Grand Prix d’Australie dimanche dernier, Romain Grosjean profitait du drapeau rouge brandi suite à l’accident de Fernando Alonso pour procéder à son seul changement de pneumatiques de la course et terminer à la sixième place avec sa toute nouvelle écurie Haas.
En NASCAR, il avait fallu cinq ans à Gene Haas, le propriétaire de l’équipe, pour décrocher un résultat similaire, avant d’ajouter 33 victoires en course et deux titres pilotes à son palmarès.
« Nous avons passé pas mal d’années en NASCAR sans rien faire de probant, affirme ainsi l’Américain. Nous avions bien mené certaines courses pendant quelques tours, mais rien de plus. Ce que nous avons accompli dimanche nous avait pris 5 ans en NASCAR, mais j’y avais appris qu’il fallait simplement une combinaison de certaines choses : les bons éléments dans votre équipe, le meilleur équipement disponible et voilà, c’est comme ça qu’on gagne. C’est une leçon que nous avons apprise à la dure, et nous tâchons maintenant de l’appliquer. »
Le résultat de dimanche est évidemment excellent pour son équipe alors qu’il reste toute une saison à disputer, mais Haas n’affiche pas pour autant d’ambitions démesurées.
« Je ne crois pas que nous nous attendions à grand-chose cette année, et elle pourrait d’ailleurs se révéler encore longue et difficile : très franchement, une course ne fait pas tout. L’équipe est bonne et les troupes ont bien travaillé ensemble. Il leur a fallu apprendre comment communiquer et, malgré l’adversité, les gars se sont soudés. Le résultat est excellent et ils se sentiront confiants pour la prochaine course. »
« Au bout du compte, je pense que toute l’équipe est importante, du propriétaire aux pilotes en passant par les mécaniciens et les assembleurs. Il s’agit de faire en sorte qu’ils se sentent tous désirés. Et après dimanche, Grosjean leur a tous fait sentir qu’ils étaient une équipe. »