Haas disputera sa troisième saison de F1 en 2018. A l’aube de ce nouveau départ, Günther Steiner, le directeur de l’écurie, explique ce que son équipe a pu apprendre en deux années, et détaille les aspects positifs apportés par le surcroît d’expérience.
Pouvez-vous comparer le développement de la voiture de 2018 avec celui de la voiture de 2017 ? Qu’avez-vous appris en 2017 pour que ces enseignements se retrouvent sur la voiture de 2018 ?
« Nous sommes plus confiants. Lors de notre première année, il y avait plus de risques devant nous. Nous ne connaissions pas les exigences réelles de la F1, donc nous nous sommes préparés pour toute une série de problèmes contingents. Aujourd’hui, on sait comment se déroulent toute une série de choses, et l’on peut donc affiner nos processus pour obtenir le résultat que nous voulons. C’est le principal avantage que permet le temps : l’an prochain, nous serons encore meilleurs. »
Haas souffre avec ses freins depuis son arrivée en F1. La voiture 2018 permettra-t-elle enfin de mettre un terme à ces problèmes récurrents ?
« L’an dernier nous avons commencé à travailler avec un autre fournisseur de freins. Pour cette année, nous devrions avoir un package avec lequel nous serons à l’aise. C’était l’un de nos objectifs. Nous n’avons pas encore testé la voiture sur la piste, mais nous avons fait des tests en soufflerie. Une fois à Barcelone, nous en saurons plus sur le résultat obtenu. Notre but est simplement de conserver un seul fournisseur de freins sur chaque circuit. J’espère y parvenir. Si les freins sont bons pour Romain, alors ils seront bons pour Kevin [même si leur style de pilotage est différent]. Ce n’est pas un motif d’inquiétude pour nous. Si les freins fonctionnent et que Romain est heureux, Kevin sera aussi heureux. »
L’équipe conserve le même duo de pilotes cette année. En quoi cela est-il particulièrement utile ?
« Quand vous connaissez quelqu’un depuis trois ans, et que vous le respectez, c’est bien, parce que vous n’avez pas de doute sur cette personne. Vous connaissez ses forces et ses faiblesses. L’équilibre formé par nos deux pilotes est très bon. Kevin est là pour sa deuxième année, donc le même raisonnement s’applique à lui aussi. Nous connaissons ses forces et ses faiblesses. Nous abordons cette saison mieux préparés que jamais. Nous pouvons franchir un palier cette année. »