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Haas explique la plainte contre Racing Point Force India

Une quête d’équité entre toutes les équipes

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Après une saison à se tirer dans les pattes, Haas semble bien décidée à pousser Racing Point Force India dans ses derniers retranchements, puisqu’une plainte a été déposée par l’équipe américaine envers sa rivale.

Il semble que Haas cherche à comprendre pourquoi Racing Point Force India a pu rouler avec une voiture dont la propriété intellectuelle appartenait à Force India, après le rachat de la seconde par la première.

"Nous cherchons de l’équité pour toutes les équipes" a justifié Günther Steiner, le directeur de Haas. "Nous sommes venus en F1 sous certaines circonstances. Nous étions conscients de ce que nous avions à faire. Nous avons tout respecté et nous avons l’impression que ça n’a pas été fait avec Force India. Nous cherchons une équité et des explications."

Visiblement peu attendri par la situation délicate dans laquelle se trouvait Force India avait son sauvetage in extremis, Steiner assure qu’il a cherché à comprendre : "Nous avons essayé une médiation pour trouver une solution à l’amiable et nous n’avons pas eu de réponse. Il faut faire ce qu’il faut. Le problème est surement plus important que Force India. Nous voulons un traitement équitable, nous ne voulons rien de plus."

Le timing avec lequel la plainte tombe a de quoi étonner, puisque le problème supposé remonte au mois d’août, lors du rachat de Force India par le consortium mené par Lawrence Stroll, qui a sauvé l’équipe après sa mise en administration.

"Nous n’avons pas seulement attendu jusqu’à maintenant, nous avons tenté d’avoir des réponses. Nous n’avons rien eu et à un moment, il faut faire quelque chose si l’on n’a pas de réponses, au moins pour avoir une explication du fonctionnement des choses. Nous n’avons rien eu. J’ai essayé d’obtenir une médiation depuis six semaines et je n’ai jamais eu de réponse, donc nous avons décidé de lancer une plainte."

Lorsqu’on lui demande si son patron, Gene Haas, s’est lancé dans une croisade, Steiner tempère : "Je ne dirais pas croisade, c’est un peu violent. Ce n’est pas juste. Haas F1 a obéi à des règles et fait ce qui devait l’être, et nous cherchons à faire en sorte que ce soit similaire pour tout le monde. Ce n’est pas une croisade. Il ne veut pas plus, il dit juste ’nous avons eu cela à faire, on l’a fait avec plaisir, c’est pareil pour tout le monde’."

Bien évidemment, il est facile de lui rappeler que Haas utilise un moteur, une boîte de vitesses et des suspensions conçues par Ferrari, tandis que la fabrication du châssis est confiée à Dallara. Mais Steiner a évidemment une réponse.

"Notre réponse est de dire que nous avons prouvé que nous ne faisons rien, puisque nous avons invité la FIA à venir et à faire un audit. Ils l’ont fait et nous sommes toujours ouverts. Si quelqu’un veut le refaire, nous sommes ouverts. Il n’y a rien à cacher. Cela ne s’est jamais fait car tout le monde essayait juste de nous faire peur. Mais on ne peut pas faire peur à quelqu’un qui n’a pas besoin d’être effrayé."

La plainte a été étudiée ce jour par les commissaires et le verdict sera rendu ce samedi avant les derniers essais libres.

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