Champion du monde en 1998 et 1999 avec McLaren, Mika Häkkinen ne devait pas se douter que l’équipe ne remporterait qu’un seul titre supplémentaire dans les 20 années suivantes, et qu’elle se retrouverait en fond de peloton au moment où elle fêtait les 20 ans de son premier titre mondial.
"Je n’ai pas beaucoup écrit cette année sur McLaren, et comme beaucoup d’entre vous le savent, je travaille toujours avec l’équipe en Formule 1 et sur les voitures de route" explique-t-il. "C’est une relation qui dure depuis 25 ans, et je ressens la même douleur que l’équipe a ressentie ces dernières saisons. Ne pas être compétitif est une expérience difficile."
"L’étude des performances de McLaren ne se limite pas à la question de savoir ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il s’agit d’une équipe très expérimentée et motivée, avec un plan à long terme pour revenir au front. En fin de compte, ils ne sont intéressés que par la victoire. Il est important d’être patient et de reconnaître qu’il faut du temps pour retrouver la victoire."
Häkkinen compare ce travail à long terme avec celui qui l’a fait évoluer en F1 : "Il m’a fallu sept ans pour remporter ma première course de Formule 1, et je me souviens très bien des années passées avec McLaren entre 1993 et 1997 où je travaillais dur pour obtenir les résultats que je voulais. En fin de compte, notre plan a fonctionné et j’ai remporté mes deux titres."
Il compare évidemment les destinées de McLaren et de Williams, anciennes gloires de la Formule 1 ayant occupé à plusieurs reprises les deux dernières lignes de la grille en 2018 : "Personnellement, j’ai le sentiment que des équipes comme McLaren et Williams souffrent de la réglementation qui limite les essais en piste."
"Puisqu’ils sont incapables de faire des essais, il devient très difficile de comprendre les vrais problèmes avec les voitures et de mettre en place des solutions. Aucun système informatique, aucune simulation ni technique de modélisation ne peut reproduire exactement ce que nous voyons une fois en piste."