Lewis Hamilton n’est pas effrayé par la mort en course. Son métier implique des risques qu’il est prêt à prendre, pour l’amour de la compétition. Il pense même qu’il n’y a pas de plus belle mort pour un pilote que derrière le volant.
"Tout le monde aura aujourd’hui la mort de Dan (Wheldon) et Marco (Simoncelli) à l’esprit," admet le pilote McLaren avant la course indienne, au journal The Telegraph. "Mais il faut faire ce que vous avez à faire parce que vous aimez ça. C’est un sacrifice et un risque qu’on prend tous. Personne ne veut se retrouver dans ces situations mais pour moi, si je devais mourir, je ne pourrais imaginer une meilleure façon de le faire. J’ai toujours dit que si je devais m’en aller alors le faire au volant d’une voiture de course serait la façon de le faire. C’est ce que j’aime."
Coulthard avait dit à sa famille il y a plusieurs années déjà que s’il venait à mourir en course, ce ne serait pas un moment d’horreur mais comme une extinction des lumières sur ce qu’il aimait faire.
"Peut-être que je devrais reprendre ça à mon compte," poursuit Hamilton. "Je pense exactement la même chose, exactement. Je ne me suis pas assis avec ma famille pour leur dire parce que je pense qu’elle le sait. Depuis que je suis en karting, et que la peur fait partie du job, elle sait que je ne ferai rien d’autre dans ma vie."
Schumacher pense que la mort est une destinée, une assertion que ne partage pas le pilote McLaren. "Je ne sais pas si c’est le destin mais je ne partage pas cet avis. Je pense que c’est juste de la malchance. Mes pensées vont aux familles de Dan et Marco, je ne peux imaginer ce qu’elles traversent."
Hamilton conclut son échange avec le Telegraph en indiquant qu’il espère que la FIA trouve un bon moyen d’introduire le pare-brise en F1. "Cela ne doit pas être totalement fermé, mais nous avons un vrai challenge pour rendre la F1 plus sûr au niveau du cockpit."