Lewis Hamilton, triple champion du monde de Formule 1, s’est prêté au jeu de l’interview face à Jean Alesi, ancien pilote de Formule 1 et consultant CANAL+.
Septième à Monaco et deuxième au classement mondial des pilotes, le Britannique s’est confié, avant la course, sur sa semaine spéciale, son équipe et son sport.
C’est une longue semaine…
"C’est une longue semaine, surtout avec le festival de Cannes. (…) Je fais beaucoup d’aller-retours, c’est une semaine très chargée. Ce n’est pas facile de vivre dans deux mondes à la fois."
Même si vous n’êtes pas en tête du championnat, vous avez l’air heureux…
"Oui, je prends beaucoup de plaisir. Je suis très fier de tous les gars à l’usine. Je ne sais pas si tu as pu aller dans une usine de Formule 1 récemment. Il y a tellement de gens qui travaillent si dur pour que je puisse courir. Je suis fier d’eux."
"Malgré les changements de réglementation, on est toujours compétitif. Lutter contre une autre écurie plutôt qu’avec son équipier, c’est vraiment rafraichissant. Quand vous optimisez la voiture et vos performances pendant un weekend, et que vous vous retrouvez au top, leader de votre équipe et encore mieux devant Ferrari, quand vous êtes si proche, la passion est à son apogée. Quand vous vous battez avec votre équipier, il n’y a pas de passion."
Quand vous avez vu Vettel sortir des stands à Barcelone, vous avez dû être surpris ?
"Je ne me souviens pas d’une sortie des stands aussi limite. Cela ne m’était jamais arrivé. C’est la course comme je l’aime."
Quand commence vraiment votre weekend ?
"Je suis arrivé samedi dernier (le 20 mai). Ton rythme de sommeil, l’entrainement, la gestion de l’énergie, tout cela est capital pour être dans le bon état d’esprit. C’est très exigeant. Les pilotes ne profitent pas vraiment. Tout le monde s’amuse, il y a du soleil, de beaux endroits, de bons restaurants, des soirées… Mais pour les pilotes, les mécaniciens, les ingénieurs, c’est un weekend qui nous prend énormément d’énergie. Comment vous gérez cela, c’est capital."
Quel est votre virage préféré à Monaco ?
"J’aime bien celui du Casino (photo). En haut de la montée, quand vous freinez sur la partie qui descend, c’est incroyable ! Vous arrivez dans ce virage à plus de 160 km/h. Comme j’habite ici, ça m’arrive de passer là en marchant, en courant ou en voiture pour aller au supermarché ou pour faire les magasins. Une fois en haut, on se dit : « c’est dingue de passer ici à cette vitesse ! » C’est vraiment un sport à part, c’est impossible de se mettre à notre place."
"Vous ne pouvez pas imaginer ce que l’on ressent au volant. Vous n’avez pas la possibilité d’essayer une Formule 1. Ce n’est pas comme le foot où vous pouvez tous essayer d’imiter Messi ou LeBron James au basket. Mais faire comme moi c’est impossible. Même si vous faites du karting ce n’est pas pareil. Et c’est dommage. C’est impossible d’imaginer les sensations au volant. J’aimerais que tout le monde puisse connaître ces sensations, parce que ce serait alors le plus grand des sports."