En passe de décrocher un troisième titre de champion du monde, Lewis Hamilton reste toutefois vigilant car mathématiquement, rien n’est fait. Mais avant d’en arriver à ce niveau de succès, le pilote Mercedes a dû se battre aux côtés de son père.
« Devenir pilote de course était mon rêve. Mon père a tout sacrifié pour s’assurer que nous ayons à manger mais aussi que je puisse courir. À un moment, il a dû prendre quatre boulots simplement pour que je puisse faire du karting, puis nous sommes entrés dans le grand bain… et c’était une discipline où régnaient les blancs. »
« Certains ont parfois le talent mais d’autres leur passent devant car ils ont de meilleurs soutiens financiers. J’ai donc été très chanceux de pouvoir percer. Je pense aujourd’hui qu’avoir eu la vie plus difficile enfant, avec une voiture un peu moins bonne que celles des autres, m’a permis d’être le champion que je suis devenu. »
Et en effet, Hamilton a depuis coiffé deux couronnes de champion du monde des pilotes de Formule 1. Mais son premier titre lui a laissé un goût particulier…
« En 2008, c’était ma deuxième année en Formule 1, et je n’ai pas bien réalisé ce qui s’était passé. Je n’ai pas pu apprécier ce titre de champion, je ne sais pas pourquoi. J’ai bien davantage profité l’année dernière : j’avais 29 ans et ai pu m’en imprégner, savourer les fruits du travail de ma famille et du mien… c’était une sensation formidable. »
Le Britannique est souvent comparé à Ayrton Senna, un pilote auquel il s’identifie volontiers. Mais qui serait son rival, son "Alain Prost" ?
« Je pense à quelqu’un comme Alonso, probablement. Lui ou Sebastian. Ce sont aussi deux pilotes exceptionnels et j’espère que je pourrai à nouveau me battre contre eux en piste. »
Mais la vie en F1 ne dure qu’un temps, et le double champion du monde avoue ne pas encore songer à son avenir.
« En effet. Je m’occupe pour l’instant en faisant des tas de choses différentes. Je suis très ouvert, je pratique tous les sports possibles en extérieur, je fais du vélo, du buggy, de la randonnée, de l’escalade, alors je ne sais pas… peut-être que rien ne rivalisera avec les sensations en Formule 1, mais il y a tant d’autres choses à faire dans ce monde et nous n’avons pas assez de temps. Alors pour moi, il s’agira d’explorer. Je pense être chanceux, et si je peux m’occuper de gamins, ce serait quelque chose que j’aimerais faire, que ce soit en leur créant des opportunités pour la course, la musique ou le football… »