Lewis Hamilton estime que sa nouvelle équipe Mercedes permettra enfin au monde et aux fans de la F1 de le voir sous son vrai jour. C’est un nouveau tacle pour son ancienne équipe, McLaren.
"Je viens d’une équipe où tout était contrôlé, où l’on vous disait ce qu’il fallait faire et dire en toute circonstance. Chez Mercedes, il faut bien sûr garder le respect et la politesse mais vous pouvez être la personne que vous voulez. Chacun a ses propres goûts mais je je pense que je peux mieux m’exprimer, être davantage moi-même maintenant," déclare Hamilton.
Le Britannique a donc profité de l’hiver pour se faire un énorme tatouage, chose qui lui avait été interdite chez McLaren.
"Il n’y a pas que McLaren qui n’apprécie pas ce genre de choses, mon père aussi. Mais je n’ai pas besoin de l’approbation de qui que ce soit. Je suis à l’aise avec qui je suis, je n’ai pas besoin qu’on me dise les choses. Si une personne ne m’accepte pas comme je suis, c’est son problème. Vous devez être fier de qui vous êtes."
Hamilton sait qu’il divise l’opinion, autant pour ce qu’il fait ou a fait en piste mais aussi hors piste : sa relation avec une ancienne Pussycat Doll, son nouveau jet, ses tatouages, ses tweets, tout est scruté par les tabloïds anglais.
"Je suis soit adoré, soit détesté," concède-t-il. "Malheureusement quand je suis arrivé en F1, je ne savais pas toujours ce que je disais. Je m’exprimais mal et souvent les gens l’ont mal interprété. Et les gens n’oublient pas. Comme ma première saison tendue, avec Alonso. Allez en Espagne et en général les fans me détestent. Que ce soit pour quelque chose que j’ai dit sur lui ou lui sur moi. Ils n’oublient pas, je suis catalogué."
"Tout ce que vous pouvez faire c’est essayer de changer peu à peu. Cela prend du temps. Il y a des tonnes de gens qui me détestent et des tonnes qui m’apprécient. Quand ceux qui ne m’apprécient pas me rencontrent, ils changent souvent d’avis sur moi. Je le garantis. Avec un peu de chance, d’ici deux ans, dans cette nouvelle équipe, les gens vont me voir sous un autre jour. Le vrai Lewis."
Hamilton accepte le fait qu’il ne s’est pas aidé lui-même dans cette mauvaise image. Des commentaires ou des actions qu’il a regrettés ont été mis sur le compte de l’inexpérience.
"Et cette inexpérience m’a mené à l’impatience dans le passé. Je parlais trop vite. Je suis plus patient maintenant, je suppose que cela vient avec l’âge. Les décisions sont plus réfléchies. Je ne vais pas tout faire bien d’un coup, parce que je suis un être humain et que j’aime vivre de temps en temps la vie du côté sauvage. J’aimerais pouvoir devenir une source d’inspiration pour les jeunes."
Côté piste, Hamilton a déclaré vouloir battre Alonso et Vettel il y a quelques jours. N’est-ce pas une nouvelle erreur, une preuve d’arrogance ?. "Je veux être parmi les grands du sport, gagner plusieurs titres. Mon modèle c’est Ayrton Senna. La façon dont il a mené sa carrière et la vision des gens sur lui, c’est ça être un grand. C’est le rêve de tout pilote. Je ne suis pas Senna mais j’aspire à avoir sa grandeur."