Aux États-Unis, pour protester contre la politique jugée discriminatoire de Donald Trump, les joueurs de NFL ou NBA ont désormais un mouvement de ralliement symbolique : mettre un genou à terre lors de l’hymne national. Ce geste de protestation s’est même récemment étendu à l’Europe, notamment au championnat de football allemand.
Lewis Hamilton avait dit, il y a quelques semaines, songer à rejoindre ce mouvement à l’occasion du Grand Prix d’Austin, ce week-end. Poser un genou à terre lors de la célébration de l’hymne national, pendant la cérémonie précédant le départ, serait assurément un geste spectaculaire.
Cependant Lewis Hamilton semble avoir renoncé à cette bravade, comme il l’a expliqué en conférence de presse.
« Bien sûr, on en a beaucoup parlé, non pas seulement du geste [le genou à terre], mais de l’ensemble de la situation. Je connais beaucoup de personnes ici, aux États-Unis. J’ai parlé à beaucoup de personnes noires et blanches qui vivent ici. Donc j’ai un assez bon aperçu de ce qui arrive ici, et des options des Américains à propos de ce mouvement, qui est assez impressionnant selon moi. Vous pouvez voir que je me suis exprimé dessus. Je respecte beaucoup ce mouvement, je pense qu’il est incroyable. »
Le pilote Mercedes, qui a l’occasion de glaner une quatrième couronne mondiale ce week-end, dit se concentrer d’abord sur sa performance. Toto Wolff l’aura sans doute recadré…
« Je soutiens vraiment ce mouvement, mais je suis là pour gagner, c’est vraiment ma première priorité pour le moment. Je ne suis pas concentré sur quelque chose d’autre aujourd’hui. J’ai travaillé dur pour être là où je suis aujourd’hui et même si j’ai mes opinions, mes sentiments sur toute cette situation, comme je l’ai dit, pour le moment, je ne prévois pas de faire quelque chose. »
Lewis Hamilton laisse cependant entendre qu’il ne tentera pas de gagner simplement pour lui-même au Texas, mais aussi pour adresser un message au peuple américain.
« Gagner ici est le plus important pour moi. Particulièrement dans le moment que nous connaissons, dans la chaleur du moment, avec tout ce que traverse le pays. Je pense que c’est la priorité pour moi. Vous savez de quoi je parle. »