Lewis Hamilton ne sort pas de son week-end turc l’esprit très serein, après avoir assisté à une nouvelle démonstration de Sebastian Vettel, qui a gagné trois courses sur quatre cette année et a déjà creusé l’écart en tête du championnat. De quoi lui rappeler les années Schumacher, lorsque l’Allemand dominait de la tête et des épaules ses adversaires.
"Trente-quatre points d’écart, c’est très grand pour le moment. Mais que puis-je y faire ? On ne se bat pas vraiment contre lui mais contre les autres : Mark Webber, Jenson Button, Fernando Alonso ou Felipe Massa. C’est là que se situe la bataille car pour lui c’est trop facile. Dans la course il s’est baladé, c’est certain," commente Hamilton.
"Moi je dois piloter à la limite pour être le plus proche possible. En ce moment, c’est très, très similaire à la période Schumacher, quand il dominait. Maintenant c’est Sebastian qui domine : pole lors des quatre courses et il a presque failli gagner les quatre aussi," ajoute le pilote McLaren.
Hamilton a-t-il peur que Vettel décroche le titre très tôt cette saison ? "Je n’en ai pas peur mais c’est une réalité, c’est possible. Tout comme c’est aussi possible qu’on les rattrape et qu’on les dépasse. Et ensuite à la course d’après Red Bull pourrait avoir de meilleures évolutions et ça recommencerait. L’écart est pour le moment d’une victoire pleine et quelques points : s’il a un souci à Barcelone et qu’on gagne, tout est relancé."
Ce qui est certain c’est que Lewis ne se laisse pas abattre. "C’est facile de dire que tout est sombre mais ça ne l’est pas du tout. Il reste encore beaucoup de courses et nous ne sommes pas à des années lumière de leurs performances en course. C’est vraiment la qualification qui pose encore problème. Si on peut amener notre voiture en pole, alors on pourra commencer à sourire."