Le Grand Prix de Hongrie marquant la mi-saison de F1, juste avant la pause estivale, Lewis Hamilton trouve que c’est le bon moment pour faire un premier bilan de son année, sa première chez Mercedes, sa première depuis son départ de l’équipe qui l’a vu grandir, McLaren. Le champion du monde 2008 s’attendait à des difficultés, vu ce qu’il s’était passé les années précédentes chez Mercedes. Mais, quatrième au championnat du monde avec déjà 99 points, il est donc plutôt satisfait : "De manière générale, ça c’est passé bien mieux que ce à quoi je m’attendais."
Après six saisons passées chez McLaren, ce nouveau défi le ravit et il se souvient des premiers moments à Brackley. "En arrivant dans l’équipe, je me rappelle l’excitation d’avoir quelque chose de nouveau et frais. Aller à l’usine, s’asseoir dans la voiture, et faire quelques changements sur la manière dont l’équipe envisageait les choses."
Hamilton explique que, dès son arrivée, il a pu aider l’équipe et que des changements ont été faits pour lui. "C’était cool de mettre ma marque sur quelques choses. L’équipe a évidemment quelques ingénieurs incroyables, mais il y a toujours quelques choses que les gens oublient. Donc j’ai pu les aider à modifier et améliorer certains domaines, surtout des choses qui m’aident dans la voiture."
Le Britannique a été très surpris de voir que sa Mercedes lui permettait de se battre devant. "A partir de la première course, ça a juste été super d’être en haut, devant. Je ne m’attendais pas à être devant McLaren, par exemple. Avant de conduire la voiture, je pensais que ça allait être difficile d’être dans le top 10." Ainsi, il nie avoir bluffé lors cet hiver. "J’étais vraiment sérieux cet hiver quand j’ai dit que je pensais que ça allait être une saison difficile, parce que l’équipe avait eu une fin de saison 2012 vraiment difficile."
Une préparation mentale
Lewis Hamilton admet avoir fait un travail spécifique, mentalement, pour se préparer à une difficile saison, sans victoire et en milieu de peloton. "J’ai travaillé vraiment dur pour me préparer à ça, parce que chaque autre saison, j’avais eu la chance de gagner au moins une course, et je ne pensais vraiment pas que j’aurais une chance cette saison. C’était difficile à avaler."
Ainsi, Hamilton n’a pas voulu trop s’emballer aux essais hivernaux : il sentait que la voiture était bonne, mais ne voulait pas se faire de faux espoirs. "Quand j’ai piloté la voiture pour la première fois, j’ai essayé de ne pas être trop enthousiaste, elle semblait bonne mais vous pouvez facilement être trompé et après quand vous arrivez à la première course vous êtes loin derrière." Finalement, il ne s’était pas trompé et s’en est rendu compte à Melbourne. "Mais nous avons eu un résultat relativement décent à la première course, quand j’ai fini cinquième après m’être qualifié troisième, ce qui étaient vraiment de bonnes bases sur lesquelles partir."
Et depuis Melbourne, ça n’a cessé de s’améliorer, avec de grandes performances en qualifications de la part de Mercedes. Même si en course la marque allemande a un peu plus de mal, ça n’a pas empêché Hamilton de monter sur des podiums (et son équipier de remporter deux Grands Prix). "L’équipe est juste devenue de plus en plus forte depuis. La voiture s’est beaucoup améliorée. Dans le passé, cette équipe avait eu du mal à développer la voiture au long de la saison, mais maintenant ça s’améliore constamment. Mercedes commence vraiment à ressembler à une équipe qui peut gagner des championnats, ce qui était mon espoir quand je suis venu ici. Et j’ai vraiment de grands espoirs d’avancer encore."
Quelques déceptions
Hamilton reconnaît qu’il y a eu des déceptions cette saison. Quand la Mercedes s’était qualifiée tout en haut de la grille de départ et qu’elle n’a pas pu maintenir son rythme en course. Barcelone est l’exemple le plus flagrant. Mais le Britannique assure que ce n’était pas si dur que ça à vivre. "Nous avons eu quelques week-ends difficiles, où nous avons eu du mal avec les pneus, et où nous avons reculé en course après nous être qualifiés devant. Mais ces courses ne sont pas aussi frustrantes que vous pouvez le penser quand on regarde en arrière. C’est juste comme ça. Reculer n’est pas la meilleure des choses, mais nous devenions plus forts sur la fin des courses et nous ramassions quand même des points importants."
Non, pour le champion du monde 2008, les plus grandes déceptions ont eu lieu quand il pouvait gagner mais que cela ne s’est pas fait. "Pour moi, celles qui ont été vraiment difficiles ont été celles où la voiture pouvait gagner mais que j’ai raté la victoire pour des raisons différentes."
Il donne quelques exemples. "La plus évidente était à Silverstone, où j’étais confortablement en tête quand mon pneu a explosé. Bien sûr, y a aussi eu d’autres fois où je l’ai ratée de ma propre faute, comme à Monaco. Ce sont celles où je sens que j’ai loupé une opportunité, et je n’aime pas manquer des opportunités."
Hamilton regarde donc vers le futur avec plein d’espoirs et pense avoir d’autres chances de gagner cette saison. "Mais la voiture est super à piloter et j’ai hâte que l’équipe la développe encore plus pendant l’année. Je suis vraiment confiant, il y aura quelques courses où nous serons capables de gagner."