Mal engagée, la saison de Lewis Hamilton a pris son envol depuis Monaco et l’Anglais a enchaîné deux victoires tout en voyant Nico Rosberg terminer à de modestes septième et cinquième places. De 43 points de retard au soir de Barcelone, Hamilton est revenu à 9 points de son équipier et voit ses espoirs de titres revivre.
"Je n’aurais jamais pu l’envisager. Si j’avais dû parier, je n’aurais jamais misé là-dessus" plaisante-t-il. "Je pensais que Monaco serait un résultat unique, mais ce n’est pas le cas et j’ai encore fait une course solide au Canada. Le départ a été difficile, on part premier et deuxième et on termine premier et cinquième. Je sais à quel point les gars travaillent dur pour que l’on puisse signer des doublés, donc je me sens un peu mal pour ça car on a déjà signé des doublés et ça permet que chaque côté du garage célèbre la course. C’est positif au niveau du classement mais je sais que Nico ne va rien lâcher".
"Je vais continuer à essayer de sortir le maximum de la voiture tant que je le peux, et je pense qu’elle va rester aussi forte. Nous serons solides course après course. Il y a encore des choses à revoir comme les départs, quand on aura travaillé dessus on espère faire les résultats escomptés".
La saison n’en est toutefois qu’à son tiers puisqu’il reste quatorze courses, et Hamilton ne se voile pas la face : la route est longue avant de penser à un quatrième titre.
"Je suis conscient que c’est bien trop tôt pour y penser. Je n’ai douté à aucun moment de ma vitesse cette saison, ou de ce que je peux faire dans la voiture, pas un instant, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Nous avons rencontré problème après problème, je ne m’attendais pas à un bon résultat à Monaco et pourtant j’ai gagné là-bas et j’ai fait la pole à Montréal. J’étais dans un bon rythme aux essais mais la voiture était phénoménale en course, très très rapide. J’avais de la vitesse quand je voulais et je me sentais bien à son volant" ajoute-t-il.
Hamilton sait aussi que sa fin de saison comportera au moins une grosse pénalité.
"J’ai toujours moins de moteur que Nico et je sais qu’à un moment je devrai en utiliser un 6e et partir dernier. Cela jouera un grand rôle. L’équipe me dit qu’on pourrait réussir à rester à 5 moteurs en gérant au mieux mais cela dépendra des courses. A Montréal par exemple, sur la fin, j’ai vraiment pu économiser mon moteur."